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02.08.2018

Comment fonctionne la blockchain (et pourquoi va-t-elle changer le monde) ?

Les cryptomonnaies ont fait couler beaucoup d’encre ces dernières années. La blockchain, la technologie derrière, entre autres, le bitcoin, pourrait bien se transformer en véritable raz-de-marée susceptible de faire trembler le monde.

Comment ça marche ?

La blockchain est comme un grand livre public capable d’inscrire des transactions numériques de manière irréfutable. Ces transactions ne sont pas enregistrées et conservées à un seul endroit, mais de manière décentralisée, dans des milliers, voire des millions d’ordinateurs. Ordinateurs qui, en permanence, vérifient les données des uns et des autres. Impossible dans ce contexte d’effectuer des contrefaçons ou de se rendre coupable de fraude.

Koen De Leus, économiste en chef de BNP Paribas Fortis : « La blockchain simplifie et optimalise de nombreux processus. Tout se fait grâce à une base de données partagée et décentralisée. Une transparence totale en découle instantanément : toutes les parties concernées accèdent aux mêmes données et peuvent les consulter à tout moment. Les adaptations ne sont approuvées que par voie de consensus. Sans même se connaitre, les parties sont ainsi en mesure de collaborer en toute sécurité et en toute confiance. Vous pouvez mener votre business et conclure vos contrats avec vos partenaires sans qu’un intermédiaire, type notaire ou autorité ne doive certifier vos identités. »

La blockchain ou l’argent fluide

La blockchain peut aider les entreprises et les organisations à économiser du temps et de l’argent, à alléger leur administration, à enregistrer et à partager de l’informations de manière plus sécurisée et à commercialiser de nouveaux produits à des vitesses sans précédent. Le digital, les applications mobiles et le cloud ont bouleversé les activités: des entreprises bien établies dans de nombreuses industries - finance, énergie, santé, alimentation… - en ont fait l’expérience Nouvelle tendance qu’elles ne veulent pas laisser passer.

Jean-Luc Verhelst, auteur d’un ouvrage sur la blockchain et éminent consultant en la matière : « La blockchain a le potentiel de changer le monde, comme Internet l’a déjà fait. Par le passé, vous lisiez le journal ou vous regardiez le JT pour vous informer. L’information y était centralisée et filtrée. Depuis l’Internet, nous nous envoyons de l’information en une fraction de seconde. Cette explosion d’informations a fait place à des media alternatifs. La blockchain fera de même avec l’argent. Aujourd'hui, nous avons besoin des banques pour le faire circuler. Avec la blockchain, l’argent circule sans intermédiaire ni délai. Vous regarderez une émission sur votre téléviseur qui enverra directement de l’argent au producteur. Ce dernier utilisera cet agent pour rétribuer, de manière tout aussi automatique, son caméraman et son ingénieur du son. Avec l’Internet, l’information circule, avec la blockchain, l’argent coule ! »

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22.08.2018

Blockchain et logistique ? A première vue, un coup de foudre !

La blockchain et le secteur logistique sont faits pour s’entendre. Dans certains cas, la chaîne peut même s’étendre jusqu’au caddie du consommateur.

IBM qualifie la blockchain de technologie clé. L’ingénieur belge Sophie Vandebroek codirige le groupe de recherche de 3 000 personnes du géant technologique américain. Dans une récente interview donnée au Tijd, elle déclare qu’IBM a déjà mis en œuvre plusieurs réseaux basés sur la blockchain. L’idée est de permettre aux entreprises et à leurs fournisseurs de collaborer en toute transparence. « Nous avons créé une joint-venture avec Maersk, grand armateur spécialisé dans le transport par conteneurs. Objectif : tracer ses millions de conteneurs tout au long de leur trajet. Ce type d’opération implique de nombreux tiers. La blockchain aide à fiabiliser et à sécuriser les flux logistiques. Si une cargaison est bloquée quelque part dans un port, elle est immédiatement repérée. »

La blockchain semble être faite pour la logistique. Cette technologie devrait permettre d’économiser énormément d’argent et de temps, Koen De Leus, économiste en chef au sein de BNP Paribas Fortis, en est aussi convaincu.

Koen De Leus : « Le transport par conteneurs est un très bon exemple. Ce mode est relativement peu coûteux en soi. C’est principalement l’administration qui fait grimper les coûts. Créer un journal de bord au moyen de la blockchain éviterait toute cette paperasserie. À l'arrivée, l’enregistrement des conteneurs serait alors automatisé. Ce qui, combiné avec l’Internet des objets et l’échange de données par Internet, peut donner naissance à de nouveaux produits & services et des business models innovants.. »

Contrôle de température

L’industrie alimentaire pourrait aussi en tirer profit. La nourriture doit généralement être transportée sous une température donnée. En impliquant la blockchain, le suivi du trajet entier pourrait être automatisé.

Koen De Leus : « Des capteurs surveillent la température et envoient les données vers la blockchain à des moments et à des endroits bien précis. Du fournisseur au sous-traitant en passant par le transporteur et le distributeur jusqu’au commerce de détail, tout est répertorié. Le consommateur a ainsi la certitude que ses légumes et sa viande arrivent dans les rayons selon les règles convenues. Et il connait ainsi l’origine de chaque produit. »

Les règles en question sont formulées par les utilisateurs de la blockchain dans un « smart contrat ». Le terme smart, ou intelligent, porte sur le fait que la technologie vérifie si le contrat est respecté. Dans l’exemple du contrôle de la chaîne du froid, le destinataire n’acceptera la livraison que si la température a été respectée à toutes les étapes. Le contrat intelligent n’a pas été respecté tout au long de la blockchain ? La cargaison est tout simplement refusée. Dans notre exemple, ce sera le cas si la température dépasse à un moment donné la limite autorisée.

Jean-Luc Verhelst, auteur et consultant spécialisé en blockchain : « Toute infraction éventuelle peut même être signalée en temps réel via un système d’alarme qui permet d’intervenir directement. Le « smart contract » peut même contenir une clause d’assurance et générer automatiquement, en cas de défaut de température, un remboursement par la compagnie d'assurances. »

La nécessité des audits

Tout cela semble très prometteur, mais la réalité est généralement moins idyllique. La connexion entre le monde physique et le monde numérique demeure un défi majeur. Les deux univers doivent être parfaitement cloisonnés.

Jean-Luc Verhelst : « Il serait assez simple de tricher avec les capteurs de chaleur. Exemple : un transporteur malveillant fraude le mécanisme de contrôle en attachant un sac de glace au capteur. Il faut par conséquent pouvoir faire confiance à chaque maillon de la chaîne d’approvisionnement. Voilà une hypothèse assez ambitieuse… Cependant, les gens se méfieront avant de falsifier les données car une telle manipulation laissera toujours une trace dans la blockchain. Mais transparence ne veut pas tout à fait dire totale étanchéité du système. Les audits demeurent indispensables. »

Des œufs ou des diamants ?

D’un point de vue logistique, certains produits se prêtent mieux aux applications basées sur la blockchain. Par exemple, prenons le cas des œufs. Ils peuvent certes être facilement tracés. Mais que ce soit chez le pâtissier ou à l’usine, ils finissent par se retrouver dans des tartes ou autres préparations. Alors, comment savoir si votre gâteau contient des œufs en provenance d’un fournisseur belge ou néerlandais ? La réponse à cette question demeure extrêmement compliquée.

Jean-Luc Verhelst : « D’autres produits sont nettement plus propices à la technologie de la blockchain. Un diamant, par exemple, est unique. Chaque pierre est identifiable sur base de plusieurs dizaines de données. Introduisez cette empreinte dans une blockchain et vous saurez à 100% d’où il vient et qui en est le propriétaire à ce moment-là. »

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16.08.2018

Des paiements internationaux en toute transparence…La fin de la boîte noire ?

Vous effectuez un virement vers le Mexique et en quelques secondes, un “Muchísimas gracias!”vous signale que l’argent est sur le compte ! Adieu la boîte noire des paiements internationaux et merci la blockchain ?

C’est en général sans trop d’accrocs que se déroulent les paiements internationaux en euros dans la zone SEPA (tous les États membres de l’Union européenne ainsi que la Norvège, l’Islande, le Liechtenstein, la Suisse et Monaco). En dehors de cette zone, le trafic est nettement moins fluide. Un problème survient en général, tous les 200 paiements. Soit l’argent arrive en retard, soit le paiement est tout simplement bloqué. Ou son exécution soulève d’autres questions ou demande à corriger quelques imprécisions. Le sentiment amer des entreprises : elles bloquent un montant donné dans le système et ce n’est qu’après un certain temps que l’argent finit par arriver à destination. Mais que se passe-t-il entre les deux ?  Mystère… Par contre, cela engendre des frais, dont certains sont inattendus.

Une expérience client peu satisfaisante, en résumé. . Pour SWIFT (Society for Worldwide Financial Communication), le réseau créé par des organisations financières du monde entier, les paiements internationaux ont une vraie boîte noire et il est temps qu’elle dévoile ce qu’elle a dans le ventre. SWIFT gpi (Global Payments Innovation) devrait devenir la nouvelle norme mondiale pour les paiements internationaux. Une ambition de taille. Si les fuseaux horaires le permettent, l’argent interbancaire devrait se trouver sur le compte le jour même. . Le but est d’arriver à une transparence totale des coûts et d’assurer un suivi d’un bout à l’autre de la chaine... Avantage pour le client : il sera en mesure de suivre son paiement en temps réel, étape par étape. BNP Paribas était l'une des 21 banques pilotes dans ce projet. Deux ans plus tard, plus de 60 banques à travers le monde utilisent SWIFT gpi et plus de 50 millions de transactions SWIFT gpi ont déjà été effectuées.

À en croire SWIFT, la blockchain aura son rôle à jouer dans le cadre de cette norme SWIFT gpi. Rien de surprenant, car cette technologie permet d’effectuer des transactions financières de manière sécurisée et transparente sans recourir aux institutions financières. Le rôle d’intermédiaire pourrait certes disparaître. Les paiements internationaux pourront-ils bientôt se passer de SWIFT ? Ou carrément des banques ? Auteur et consultant spécialisé dans la blockchain, Jean-Luc Verhelst estime que cela prendra encore du temps.

Jean-Luc Verhelst : « Les entreprises sont déjà en mesure d’effectuer des paiements internationaux avec des cryptomonnaies. Mais la technologie n’est pas encore suffisamment mature pour des transactions à grande échelle. À titre d’exemple, le réseau bitcoin ne peut actuellement traiter plus de 1 MB de transactions toutes les 10 minutes, cela représente de 7 à de quelques dizaines de transactions par seconde. Visa en réalise 24 000 à la seconde. Le réseau Lightning est une solution possible dans. Ce protocole est en cours de déploiement et grâce aux “atomic swaps” traiter une transaction pourra se faire rapidement. Le réseau bitcoin rivalisera alors avec des réseaux comme Visa, et ce, à peu de des frais. »

Le deuxième obstacle est d’ordre légal. Les transferts via blockchain sont possibles en cryptomonnaie, mais en euros ou en dollars pas encore.

Jean-Luc Verhelst : « Il n’y a toujours pas de cadre légal en la matière. La vraie question à se poser, c’est combien de temps il faudra attendre avant que les banques centrales ne commencent à émettre une partie de leur monnaie sur une blockchain. Avec cette étape, la blockchain deviendra plus accessible aux entreprises. »

 

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09.08.2018

Levée de fonds via cryptomonnaies : effet de mode ou réalité ?

Des centaines de projets ont permis de lever des milliards de dollars par le biais de l’ICO (Initial Coin Offering). Juste un effet de mode ? Même si la plupart de ces projets échoueront, l’ICO a du potentiel.

L’ICO, c’est la collecte de fonds en cryptomonnaie  : une tendance en ce moment. Pensez au projet le plus fou que vous ayez eu en tête, vous pouvez être certain que quelqu’un l’a déjà financé au cours des six derniers mois par le biais d’une ICO. Les projets sont extrêmement variés : du stockage décentralisé dans le cloud (FileCoin) à la publicité numérique (adToken) en passant par les plateformes pour dentistes (DentaCoin) et la marijuana médicinale (Potcoin).

Tous ces projets possèdent un dénominateur commun : Initial Coin Offering. L’ICO est une méthode de financement alternative qui collecte des fonds en monnaie numérique. Concrètement : l’entreprise émet des tokens (des jetons virtuels) et reçoit en échange un montant en bitcoin, en Ethereum ou dans une autre cryptomonnaie. Le crypto-investisseur s’engage dans un projet spécifique. En échange, il reçoit des actifs numériques, accède à la blockchain, peut utiliser le service proposé et encaisse une partie des bénéfices générés. Toutes les opérations sont basées sur la technologie de la blockchain.

Les investisseurs se bousculent au portillon

A l’heure actuelle, la plupart des projets ICO se situent dans la sphère technologique. Selon la légende, tous les whizz-kids débuteraient dans le garage de papa et maman. En réalité, les start-up technologiques financées par l’ICO peuvent déjà se permettre des bureaux en bonne et due forme. Les montants en question sont plus que respectables. Par exemple, Filecoin, une plateforme américaine pour le stockage de données basées sur la blockchain, a levé 250 millions de dollars. L’application de chat Telegram était encore plus ambitieuse. Son objectif est de créer une plateforme qui permet des transactions blockchain plus rapides. Telegram veut aussi développer sa propre devise qui permettrait de payer via Messenger. L’opération lui a déjà permis de lever plus d’un milliard de dollars.

Les investisseurs ne veulent pas louper le coche et ne demandent qu’à se débarrasser de leur argent. Les choses vont vite, très vite même ! Gnosis, la plateforme néerlandaise pour les marchés prédictifs décentralisés, a levé 12,5 millions de dollars… en 15 minutes. Pour Brave, la start-up qui développe un nouveau navigateur web, la collecte de fonds fut même encore plus rapide. Jean-Luc Verhelst, auteur et consultant spécialisé dans la blockchain, a pu le constater en personne.

Jean-Luc Verhelst : « Brave est un navigateur web open source qui bloque les publicités et les actions des trackers. Un des bailleurs de fonds derrière cette opération n’est autre que Brendan Eich, cofondateur de Mozilla et inventeur du langage JavaScript. Un projet sérieux, qui me motivait à investir un peu d’argent. Ils avaient pour objectif  de lever 37 millions de dollars. J’étais prêt devant mon écran, mais je n’ai tout simplement pas eu le temps de réagir. L’ICO a été clôturée en un rien de temps. Apparemment, 100 millions de dollars étaient prêts à être investis. »

Le Far-West

Comment ça marche ? On pourrait qualifier l’ICO d’un mélange d’IPO (Initial Public Offering, où une société introduit ses actions sur les marchés boursiers) et de collecte de fonds par le financement participatif (crowdfunding). Le point de départ est généralement un livre blanc (white paper). Il contient les lignes directrices du projet et donne une explication de la technologie sous-jacente. La société propose généralement elle-même sa cryptomonnaie, détermine la durée et les autres modalités de l’ICO. Enfin, elle fixe la valeur de ses tokens. Toute personne possédant de l’argent virtuel a la possibilité de participer. Il n’y a aucune émission d’actions ni de participation. Tout se déroule par conséquent de manière très simple, sans intermédiaires et sans régulation. Les ICO ont la cote pour l’instant chez les investisseurs friands d’argent rapidement gagné : elles sont très liquides et la forte volatilité des cours peut assurer un rendement ou un retour sur investissement rapides. Mais ce sont précisément ces caractéristiques qui en préoccupent certains.

Koen De Leus, économiste en chef BNP Paribas Fortis : « Une ICO démarre d’un livre blanc. Ce dernier n’est pas soumis aux mêmes contrôles qu’une IPO, une introduction en Bourse. En tant qu’investisseur, vous ne savez pas dans quelle mesure le projet est véritablement sérieux ou prometteur. Le risque est bien réel que la start-up ne démarre jamais. En outre, il faut tenir compte de la volatilité des cryptomonnaies. Personne ne sait ce qu’elles vaudront à l’avenir. Voilà donc quelques incertitudes. »

Jean-Luc Verhelst : « Les ICO ont un parfum de Far-West de jadis. Les personnes qui veulent collecter de l’argent ne comprennent pas forcément ce qu’est la blockchain ou n’ont même pas la réelle volonté de réussir dans un projet. Si vous récoltiez 20 millions d’euros demain, que feriez-vous en premier lieu ? Personnellement, je pense que je prendrais quelques semaines de vacances (rires). Et c’est ce qui se passe aujourd’hui. Les gens reçoivent à l’avance leur argent mais ils n’ont encore rien : pas de business plan, pas de projet et encore moins une équipe pour le mener à bien… Un investisseur qui voit le mot blockchain en perd toute notion de bon sens, et son argent par la même occasion ! J'estime que 98 % de toutes les ICO vont échouer. »

Les entreprises traditionnelles sont aussi concernées

Les ICO ont également un avenir pour les entreprises traditionnelles. Prenons une société pharmaceutique qui souhaite mener des recherches sur un médicament. Celle-ci pourrait contourner les méthodes et les intermédiaires classiques et lever des fonds auprès de patients et d’organisations concernés avec une ICO.

Jean-Luc Verhelst : « Il faudrait d’abord éliminer les risques actuellement liés aux ICO. Une gouvernance décentralisée pourrait être une piste. Exemple, vous levez 20 millions d'euros. Au départ, vous ne pouvez utiliser qu’un seul million. La tranche suivante ne sera libérée que lorsque vous aurez convenablement élaboré votre projet. Une autre tranche quand vous aurez réuni une équipe. Les investisseurs jugeront quand vous serez  prêt pour l’injection financière suivante. C’est une manière de lever suffisamment d’argent pour mener à bien votre projet, tout en devant prouver étape par étape que vous êtes capable de réaliser vos promesses. Les investisseurs estiment que ce n’est pas le cas ? Ils pourront récupérer le montant restant. Techniquement, ce n’est pas si difficile à réaliser. Il suffit de coder le paramètre dans la blockchain. Votre ICO devient alors une DAICO : une decentralised autonomous initial coin offering. Il s’agit ici aussi d’un smart contract, ou contrat intelligent, mais dans lequel les investisseurs obtiennent le droit de vote. »

Dans un avenir pas si lointain que ça, l’ICO constituera donc une réelle option pour les entreprises existantes. Mais tout le monde ne parviendra pas à lever un million d’euros du jour au lendemain. Soigner son marketing sera nécessaire pour faire appel à une ICO.

Jean-Luc Verhelst : « Une PME belge aura probablement plus de chance au niveau régional de lever de l’argent via une ICO. De leur côté, les grandes entreprises devront investir dans du marketing mondial. Elles devront passer par des petites entreprises spécialisées qui leur donneront accès à de grands groupes de presse à travers le monde. »

Comment transformer les contraintes de la transition énergétique en opportunité stratégique ? « Avec rigueur et pragmatisme », nous explique notre partenaire Climact.

«Nous accompagnons et conseillons les entreprises pour qu’elles deviennent plus matures sur les enjeux liés au réchauffement climatique. Et ça implique d’aborder un certain nombre d’obligations, comme le reporting sur la durabilité exigé par la directive européenne CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) », explique Jerome Meessen, Associate Partner chez Climact. « Nous veillons à ce qu’elles retirent une vraie valeur ajoutée de cet exercice, les plus tangibles étant une réduction de leurs dépenses énergétiques ou une meilleure résilience de leurs fournisseurs et clients vis-à-vis de la transition climatique. Et nous le faisons à la fois avec rigueur et pragmatisme. Rigueur, car nous nous basons sur des chiffres et utilisons des méthodes reconnues, comme le Greenhouse Gas Protocol pour le calcul de l’empreinte carbone, sans tomber dans les pièges du greenwashing. Et pragmatisme, parce que nous nous adaptons toujours à la réalité de l’entreprise. »

Un parcours en 5 étapes

Mais concrètement, comment Climact accompagne-t-il les entreprises et organisations publiques ?

Jerome Meessen : « Nous les aidons tout d’abord à bien comprendre les enjeux du changement climatique auxquelles elles sont ou vont être confrontées. Nous le faisons en dressant une cartographie des opportunités et des risques, par exemple celui d’inondation d’un site de production ou les conséquences d’un prix carbone élevé. Nous établissons dans la foulée le diagnostic de leur incidence actuelle, c’est-à-dire le bilan carbone de leurs activités. Nous passons ensuite à l’étape de la vision future, en fixant avec elles des objectifs de durabilité, en nous référant lorsque c’est pertinent aux standards internationaux des Science Based Targets. Puis nous les aidons à mettre sur pied un plan de transition bien concret et à l’appliquer sur le terrain, par exemple en leur permettant de définir le contenu et les détails d’un contrat d’achat d’énergie verte. Et enfin, nous les accompagnons pour communiquer sur leur engagement, et ce notamment en nous alignant avec les exigences de la CSRD. »

La CSRD, charge administrative ou opportunité stratégique ?

Entrée en vigueur cette année, la CSRD et ses impératifs de reporting sont un passage obligé pour de nombreuses entreprises. « L’ambition de la directive est de donner un maximum de transparence sur l’état de la transition durable des entreprises », précise Jerome Meessen. « Le reporting porte sur des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Ce tableau permet aussi aux acteurs extérieurs, en particulier ceux qui vont financer l’entreprise, d’avoir une vue objective du chemin accompli, de l’ambition climatique et de l’exposition aux risques du changement climatique.

« Cet exercice de reporting est une charge administrative significative pour les entreprises », enchaîne Jérémy Robinet, qui coordonne le partenariat avec BNP Paribas Fortis. « Il faut respecter une méthodologie et des standards précis, remplir des formulaires, fournir des indicateurs… Mais c’est aussi l’occasion d’élaborer une stratégie solide et fondée de transition qui sera bénéfique pour l’entreprise, y compris en termes de réputation. Grâce à notre accompagnement, les entreprises gagnent du temps. Elles ont la certitude que leur reporting respecte les contraintes réglementaires, et elles donnent de la valeur et du sens à leur démarche ESG. »

Climact, partenaire de BNP Paribas Fortis

Climact est l’un des partenaires sélectionnés par BNP Paribas Fortis pour accompagner ses entreprises clientes au-delà des seuls enjeux financiers. « A l’initiative du Relationship Manager de la banque, nous rencontrons les entreprises qui souhaitent avancer sur leur transition énergétique et durable, plus spécifiquement pour leur stratégie de décarbonation et pour dresser leur bilan carbone», explique Jérémy Robinet.

Gilles Roumain, Sustainibility Program Officer chez BNP Paribas Fortis et responsable du partenariat avec Climact : « La collaboration avec Climact nous permet d’apporter des solutions à nos clients pour les accompagner dans la décarbonation de leurs activités, mais aussi d’améliorer notre expertise pour ces questions de la décarbonation. Et en leur proposant cet accompagnement, c’est aussi notre propre empreinte carbone que nous réduisons. »

« Les entreprises que la banque met en contact avec nous viennent de tous les secteurs », poursuit Jérémy Robinet. « Elles présentent une certaine envergure, avec par exemple un chiffre d’affaires d’au moins 25 millions ou une supply chain complexe. Ce partenariat a déjà débouché sur une quinzaine de collaborations, dont celle avec le fabricant de portes de garage RE Panels.

Nous les avons dans un premier temps accompagnés pour établir un bilan carbone conforme aux obligations européennes de la CSRD.  La direction a ensuite vu un intérêt stratégique dans ce travail et nous a demandé d’effectuer d’autres analyses plus spécifiques, par produit et site de production. Cet exercice leur a permis d’identifier des best practices. RE Panels  a apprécié notre approche. Pour chaque objectif d’amélioration de l’empreinte carbone, nous avons chiffré le coût, le gain et le montant de l’investissement. Ils ont aussi salué la rigueur de l’alignement sur les standards internationaux, un élément essentiel pour éviter de tomber dans les travers du greenwashing. »

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