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03.11.2017

Plan climatique européen : de 20-20-20 à 40-27-27

Une consommation en baisse, les énergies renouvelables en hausse et une plus grande efficacité énergétique pour contrer les effets du changement climatique.

Le plan climatique de l’Union européenne a pour objectif de ralentir le réchauffement climatique. L’intention est de veiller à ce que la température moyenne de la planète ne dépasse pas de deux degrés celle de l’ère préindustrielle. L’Europe veut s’attaquer plus particulièrement aux gaz à effet de serre (GES), ceux-ci étant les principaux responsables du réchauffement climatique.

L’Union européenne a traduit son plan climatique en trois objectifs principaux et a établi 2020 comme année buttoir :

  1. Réduire les émissions de gaz à effet de serre de 20% par rapport aux niveaux de 1990.
  2. Augmenter la part des énergies renouvelables jusqu’à 20% des énergies globales.
  3. Accroître l’efficience énergétique de 20%.

Le plan ne doit pas seulement aider à éviter une catastrophe climatique. Il doit également fournir un élan économique à l’Union européenne. L’Europe estime à deux millions le nombre d’emplois supplémentaires liés à l’innovation et à l’efficience énergétique. Celle-ci devrait doper la compétitivité européenne. En se concentrant sur les énergies renouvelables, l’Europe pourrait réduire sa dépendance énergétique par rapport au reste du monde.

À en croire le plan climatique, l’amélioration de l’efficience énergétique ainsi que la réduction de la dépendance de l’Union européenne permettraient d’économiser entre 175 et 320 milliards d’euros. De plus, la santé des citoyens européens s’en verrait améliorée. Un air moins vicié réduit les risques sanitaires, ce qui se traduit par une baisse des coûts médicaux.

Merci à la crise !

Incontestablement de nobles intentions, mais où en sommes-nous aujourd’hui ? À première vue, la situation est plutôt bonne. Les 28 États membres ont réduit les émissions de gaz à effet de serre de 18%. L’objectif de 20% est donc envisageable. Notez également que la consommation d’énergie est en baisse. On a consommé en Europe, en 2012, 7,5% moins d’énergie qu’en 2005. On peut clairement parler de renversement de tendance puisque, entre 1990 et 2007, la consommation d’énergie avait été en croissance constante.

Il faut néanmoins rester nuancé. La tendance doit effectivement être reliée aux effets secondaires de la crise économique. Les émissions de gaz à effet de serre n’ont jamais diminué aussi vite qu’en 2008. De 7,3% pour être précis. De 2009 à 2012, la baisse s’est montrée moins marquée. La moitié de la diminution des émissions de cette période doit être attribuée au ralentissement économique.

Cela dit, si l’on élargit la perspective, c’est une autre histoire que nous pouvons lire. Les efforts de l’Union européenne sont mis à mal par d’autres régions. Entre 1990 et 2011, les émissions mondiales de CO2 ont grimpé de 50%. Cette augmentation est particulièrement visible en Chine où les émissions ont triplé en moins de vingt ans.

Émission : coordination attendue d’urgence

Second objectif. Entre 2004 et 2012, la part des énergies renouvelables a augmenté de 70%. Cette augmentation est due à la baisse des coûts d’installation des éoliennes et des panneaux solaires, le tout combiné à un système de soutien avantageux.

Selon les dernières prévisions, l’Union européenne atteindra aisément ses objectifs en termes d’émission. Il n’en reste pas moins d’importantes différences entre les États membres. Seuls 15 États sont sur la bonne voie, les 13 autres étant enjoints à prendre des mesures supplémentaires. L’Union européenne appelle donc à une meilleure coordination entre les différents plans climatiques nationaux. La Commission européenne met également en garde contre toute volonté de modifier les systèmes de subvention. Les investisseurs potentiels sont réticents à financer des projets environnementaux. Selon l’Europe, l’allègement de la paperasserie n’est pas assez rapide. Une coordination est attendue d’urgence.

Rapport belge mitigé

Et en Belgique ? Le rapport belge est fait ‘de plus et de moins’. L’objectif 20-20-20 vaut pour l’Union européenne dans sa globalité, avec des objectifs individuels pour chaque État membre. En Belgique, l’objectif est plutôt 13/15/18. En matière d’énergie renouvelable, notre pays est en bonne voie d’atteindre ses objectifs. Tout doucement, la part des énergies renouvelables dans notre pays s’approche des 10 %, sur un objectif de 13% en 2020.

La situation est plus incertaine concernant les autres objectifs. Les émissions de gaz à effet de serre étaient de 6% inférieurs en 2012 qu’en 2009 et l’objectif de 15% à l’horizon 2020 pourrait ne pas être atteint. Le constat est identique en termes d’efficacité énergétique. Notre pays peine à atteindre une amélioration de 9%, juste la moitié des 18% pourtant envisagés. Notons par ailleurs que les objectifs belges pour 2020 sont toujours partagés entre les Régions.

Entre-temps, le Conseil européen vise déjà l’horizon 2030. En résumé, il s’agirait de passer de 20-20-20 à 40-27-27. Affaire à suivre…

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23.05.2016

Comment investir dans les énergies renouvelables ?

Les investissements verts sont relativement neufs et particulièrement complexes. La clé de la réussite ? Du sur mesure.

En tant qu’entrepreneur, vous n’avez que peu de prise sur la hausse des prix de l’énergie. Pourtant, celle-ci peut peser lourdement sur le budget de votre entreprise. En investissant dans les énergies renouvelables, vous faites d’une pierre deux coups : une économie de coûts et une meilleure gestion des risques.

En période de crise, il est important de faire pression sur les coûts, et c’est aussi vrai pour les dépenses énergétiques. De nombreux entrepreneurs croient à tort que les économies d’énergie ne peuvent être réalisées qu’en investissant dans des technologies et des matériaux coûteux. Ce n’est pas nécessairement le cas. Il s’agit surtout d’effectuer les bons choix techniques dans la conception et la mise en place des projets énergétiques.

L’approvisionnement énergétique doit devenir un point d’attention pour les entreprises. La Belgique est énergétiquement dépendante. Nous importons plus d’électricité que ce que nous pouvons en produire. Cette dépendance énergétique, couplée à une importante volatilité des prix (trop souvent à la hausse), affaiblit notre économie et menace notre compétitivité. Les entreprises qui investissent dans les énergies renouvelables (éoliennes, panneaux solaires…) ou dans la performance énergétique de leurs bâtiments (par exemple par l’installation d’un système de chauffage efficace) sont moins dépendantes de la volatilité des prix de l’énergie.

Qui plus est, l’image environnementale profite à l’entreprise. En investissant dans les énergies renouvelables, les organisations soulignent leur engagement social.

Étrange et pourtant vrai : malgré tous les avantages liés aux investissements durables, nombreux sont les entrepreneurs qui accueillent l’idée plutôt froidement. Différentes raisons expliquent leur position. Pour commencer, certaines techniques sont complexes et spécifiques. Et puis, la rentabilité potentielle n’est pas toujours facile à quantifier.

Optez pour une approche multidisciplinaire !

Quelles sont les clés du succès de l’investissement durable ? Il s’agit d’un projet multidisciplinaire, qui mérite donc d’impliquer plusieurs acteurs. Promoteurs, investisseurs, consultants, développeurs et institutions financières devraient se concerter sans tarder afin de dissiper les zones d’ombre persistantes.

Second conseil : impliquez votre banque le plus rapidement possible. Le département Sustainable Energy Services de BNP Paribas Fortis propose des rencontres gratuites avec des spécialistes en la matière. Outre la faisabilité du projet, les experts analyseront aussi les risques techniques et financiers. Les participants reçoivent des informations sur les aides de l’État, ainsi que sur le cadre juridique et réglementaire des investissements. Notre banque suit le dossier d’investissement de près. Ses experts dressent une étude comparative des différents régimes de financement : prêt bancaire traditionnel, leasing ou contrat de performance énergétique ? Le résultat : un financement sur mesure.

Des conseils et des actes…

Voici à titre d’exemple quelques beaux projets réalisés par le département Sustainable Energy Services…

  • À Roeselaere, la société Karel Sterckx nv a diminué sa facture énergétique d’au moins 30% en construisant deux éoliennes.
    L’entreprise produit des substrats de champignons, base sur laquelle les champignons peuvent pousser. L’installation climatique nécessaire à cette activité consomme énormément d’énergie ; 15 000 MWh d’électricité par an pour être précis, soit une consommation correspondant environ à celle de 4 000 familles.
    La construction d’éoliennes est une évidence mais les entrepreneurs s’entendent dire que l’investissement peut s’avérer complexe. Nos experts prennent soin de gérer le permis de construire, l’étude de rentabilité ainsi que le financement. Le résultat est impressionnant : aujourd’hui, les deux éoliennes produisent 5 300 MWh par an, ce qui représente 30% d’économies d’énergie et 4 000 tonnes d’émissions de CO2.
     
  • La société liégeoise ISSOL développe des projets photovoltaïques
    L’entreprise s’appuie sur BNP Paribas Fortis pour la structure financière de ses projets. ISSOL ne construit pas seulement des panneaux solaires pour les particuliers et les entreprises. L’entreprise agit également comme un service clé sur porte. Cela peut se résumer à ceci : une organisation ou une autorité locale souscrit un contrat avec ISSOL pour transformer un bâtiment en une ‘centrale électrique’ grâce à l’installation de panneaux solaires. ISSOL finance les travaux et est responsable de la gestion de la centrale. En échange, ISSOL perçoit les revenus de la production d’électricité. Le montage financier est assuré par nos experts.
  • VSE, expert en éclairage, construit un bureau passif à Neder-Over-Heembeek
    L’entreprise demande un financement innovant pour la construction d’un bâtiment passif. BNP Paribas Fortis propose un leasing immobilier de 6,6 millions d’euros. Cela permet de réunir les 5,7 millions d’euros nécessaires à la construction du bâtiment et les 900 000 euros utiles à l’acquisition des droits de construction sur le terrain. Le client a pour mission de refinancer le prix d’achat du terrain. Le bâtiment sera financé par BNP Paribas Leasing Solutions via un leasing financier d’une durée de quinze ans. VSE payera des loyers périodiques pour rembourser le financement.
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23.05.2016

Fluctuations des prix de l’énergie ? Limitez le risque !

Comment une entreprise peut-elle se prémunir de la volatilité des prix de l’énergie ? Il faut être un spécialiste pour répondre à cette question. Par exemple, un consultant indépendant en énergie tel que GDF Suez Trading.

Stéphane Pirotte est Sales Trader chez GDF Suez. Il explique comment les entreprises peuvent se protéger des fluctuations sur le marché de l’énergie :

« Deux options essentielles s’offrent à vous. Vous attendez-vous à des hausses de prix ? Achetez sans attendre. Vous pensez que les prix vont baisser ? Mettez votre achat en attente. A l’issue de quelques rendez-vous avec le client, nous appréhendons ses besoins énergétiques, son volume d’achat, le degré de couverture, mais aussi son profil de risque et les objectifs de l’entreprise. Certaines sociétés préfèrent un contrôle budgétaire strict, d’autres opteront pour une approche plus dynamique. Notre conseil est indépendant, nous ne vous recommandons pas de travailler avec tel ou tel fournisseur. Notre objectif est de vous faire bénéficier d’une solution optimale. »

Quels sont les facteurs déterminants du prix de l’énergie ? Et les perspectives pour les mois à venir ? GDF Suez Trading liste 5 variables importantes :

  1. La situation macro-économique
    Les marchés de l’énergie suivent la conjoncture économique. À chaque point gagné par l’économie, la demande mondiale d’énergie augmente d’environ 0,6%. L’économie des pays émergents joue également un rôle important. Prenez l’Inde. C’est un important consommateur de combustibles fossiles tels que le charbon. La croissance (ou la décroissance) de l’économie mondiale aura donc un impact sur le prix du charbon. Enfin, les cours de change aussi ont une influence sur le prix de l’énergie. Pétrole et charbon sont cotés en dollars américains. En d’autres termes, un euro fort augmente le pouvoir d’achat de l’industrie européenne sur le marché de l’énergie.
     
  2. Pétrole : les prix à nouveau à la hausse
    Depuis que le prix du baril de Brent a chuté de 110 à 50 dollars en à peine quelques mois, le marché du pétrole est en hausse. De nombreuses entreprises se sont couvertes à long terme en achetant du pétrole à un prix très bas. Aujourd’hui, on observe une croissance de la demande, essentiellement dans les pays émergents et en Europe où les mesures prises par la BCE semblent progressivement porter leurs fruits.
     
  3. Charbon : le déclin se poursuit
    Ces dernières années, les prix du charbon ont chuté. Dans ce cas-ci, c’est l’exploitation du gaz de schiste aux États-Unis qui est à l’œuvre. Dès lors, la Colombie, jusqu’il y a peu, l’un des principaux fournisseurs de charbon pour les États-Unis, est obligée de se tourner vers d’autres marchés. Aujourd’hui, ce pays fournit l’Europe en charbon plus qu’auparavant. Un autre effet découle de cette situation : avec la diminution des droits d’émission en Europe, la production d’électricité à l’aide de charbon devient plus avantageuse (voir plus loin). La Belgique profite assez peu de la baisse des prix du charbon puisque notre pays n’a plus qu’une seule centrale électrique au charbon qui soit opérationnelle.
     
  4. Gaz naturel : la baisse de production en Europe crée plus de volatilité
    L’Europe est dans une large mesure dépendante de ses importations en matière de gaz naturel. À peine 30% de nos besoins en gaz naturel viennent de pays de l’Union européenne tels que les Pays-Bas, la Grande-Bretagne ou le Danemark. La production de gaz naturel dans l’Union européenne baisse d’année en année. La production des Pays-Bas, par exemple, a baissé de plus de 19 milliards de mètres cubes en à peine deux ans. À titre de comparaison, la Belgique consomme annuellement 15 milliards de mètres cubes de gaz. À court terme, la baisse de production européenne devra être compensée par des importations plus importantes en provenance de la Russie.

    Notre pays importe aussi du GNL, un gaz naturel qui est porté à une température de -160°C pour être liquéfié et donc ainsi transporté par bateau. L’immense installation de Loenhout préserve relativement bien notre pays des grandes fluctuations de la demande. À long terme, d’autres partenariats doivent être conclus, comme ceux signés avec l’Azerbaïdjan et le Turkménistan. Ces accords pourraient assurer un approvisionnement gazier à l’Europe.
     
  5. Droits d’émission : l’indispensable réforme
    Le principe de base du commerce des émissions est celui du pollueur payeur. L’Europe a introduit ce système pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Entre autres… Le système est extrêmement complexe. Le principe est que les entreprises polluantes doivent payer des indemnités de plus en plus élevées. Mais le mécanisme ne tient pas compte de l’impact de la crise financière et économique. Résultat : en achetant des droits d’émission à moindre prix actuellement, c’est à peine si les entreprises, aujourd’hui, sont encore ‘punies’ pour leurs émissions nocives.  
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23.05.2016

Tout savoir sur le marché de l’énergie en Belgique

La libéralisation, l’émergence des énergies renouvelables, l’annonce de sortie du nucléaire : le marché de l’énergie en Belgique bouge beaucoup.

Toutes ces évolutions ont un impact sur la production, les prix et la fourniture. Mais examinons d’abord le paysage énergétique. Le marché belge de l’électricité comprend au moins six acteurs :

  • Les producteurs d’électricité
    Ils se situent en début de chaîne. Les producteurs produisent l’énergie à l’aide, entre autres, de centrales nucléaires, de centrales thermiques (turbines à vapeur ou au gaz), de parcs éoliens ou solaires et de centrales hydrauliques. Toute l’énergie produite est insufflée sur le réseau de transmission (haute tension) ou dans les réseaux de distribution (basse et moyenne tension).
     
  • Les bourses de l’énergie
    Les acteurs du marché y vendent et achètent leur énergie. Le système favorise la concurrence et la transparence des prix.
     
  • Les gestionnaires des réseaux de transmission
    Ils sont responsables de la gestion des réseaux de transmission à haute et très haute tension. En Belgique, on ne compte qu’un gestionnaire de réseau : Elia. Mais la Belgique n’a rien d’une île. Les réseaux de transmission de tous les pays européens sont connectés les uns aux autres. Les pays peuvent ainsi exporter leur électricité ou en importer en fonction de leurs besoins.
     
  • Les gestionnaires de réseaux de distribution
    Ils sont responsables de la gestion des réseaux de distribution à basse et moyenne tension. Les gestionnaires de réseaux de distribution apportent l’électricité au client final et sont responsables de l’éclairage public.
     
  • Les régulateurs
    Les régulateurs surveillent le marché de l’énergie. Ils défendent les intérêts du consommateur et prônent, au final, plus de concurrence et de transparence. Outre les trois régulateurs régionaux, il existe un régulateur fédéral, la CREG (Commission de Régulation de l’Électricité et du Gaz).
     
  • Les clients
    Certains clients industriels sont directement reliés au réseau à haute tension. Les clients particuliers et les PME sont, quant à eux, fournis par les réseaux de distribution.

Comment se fixe le prix de l’énergie ?
Le paysage de l’énergie affecte nécessairement l’établissement des prix. Logique puisque tous les acteurs doivent obtenir une compensation pour le rôle assumé. Le prix se compose, dans les grandes lignes, de trois éléments qui doivent, en principe, se retrouver sur la facture envoyée au client. Examinons en détails les différentes composantes du prix.

  • Le prix de l’énergie ‘pur’
    C’est le fournisseur/producteur qui détermine le prix de l’énergie. Le prix est généralement constitué du coût fixe de l’abonnement et d’une redevance variable selon la consommation effective. Cette redevance ne tient pas seulement compte du prix réel, mais aussi d’un calcul des coûts tels que ceux liés, par exemple, aux certificats verts et de cogénération (celle-ci associe production de chaleur et d’électricité). Ces derniers ne concernent que les consommateurs en Région flamande et sont connus sous le nom de certificats WKK.

    Le gouvernement flamand impose aux fournisseurs d’offrir un pourcentage minimum d’énergie verte ou d’énergie générée par des centrales de cogénération. Pour preuve, les fournisseurs doivent fournir des certificats énergétiques verts ainsi que des certificats WKK. Des amendes sont prévues pour faire face à une pénurie de certificats auprès des fournisseurs.

    En Wallonie, la Commission wallonne pour l'Energie (CWAPE) délivre des certificats verts, dont le nombre dépend de deux paramètres principaux : l’économie de CO2 et la rentabilité, la Région wallonne garantissant un niveau de rentabilité défini. Chaque fournisseur d’électricité doit obtenir un quota de certificats proportionnel à son volume de vente d'électricité.  

    En Région bruxelloise, Brugel (Régulateur bruxellois pour l’énergie) octroie au producteur d’électricité verte un nombre de Certificats Verts (CV) proportionnel à l’économie de CO2 engendrée sur une période donnée. Ils sont octroyés sur une durée de 10 ans à dater de la certification RGIE de l’installation de cogénération ou photovoltaïque.
     
  • Les frais de distribution et de transport
    Les gestionnaires de distribution et de transport demandent une compensation pour la distribution et le transport de l’électricité et du gaz naturel, ainsi que pour les obligations de service public qui leur sont imposées (éclairage public, tarif social, garantie d’achat des certificats verts, etc.). Ils ne peuvent adapter leurs tarifs unilatéralement et doivent passer par un accord gouvernemental. Les frais de transport et de distribution diffèrent de région à région.
  • Les taxes et prélèvements
    Les différents gouvernements appliquent des taxes et prélèvements sur la consommation d’énergie. Certaines entreprises ont signé un accord énergétique avec le gouvernement et sont exemptées de certains impôts. Un de ces prélèvements est la cotisation énergie fédérale, utilisée, entre autres, pour financer le travail de la CREG.

Bon à savoir

Trouvez plus d’informations sur le marché de l’énergie en Belgique sur www.creg.be

Cogénération et énergie verte :

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11.03.2024

« Nous sommes prêts à accélérer la transition des entreprises, y compris celle des PME »

Une bonne performance ESG (Environnement, Social, Gouvernance) devient un facteur de compétitivité. Les PME aussi en sont de plus en plus conscientes. . Une bonne chose, selon Didier Beauvois, Head of Corporate Banking.

Comment expliquez-vous cette accélération de la prise de conscience des PME ?

Avec la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), les sociétés cotées et les sociétés de plus de 250 personnes sont soumises depuis 2022 à des obligations de reporting en matière de performance ESG. Elles prennent donc des engagements vis-à-vis de leurs clients, investisseurs, banques, personnel ou actionnaires. Pour remplir leur cahier des charges ESG, elles privilégient de plus en plus les fournisseurs (souvent de plus petite taille) qui adoptent des pratiques vertueuses et qui sont en mesure de les démontrer. Par ailleurs, les PME seront, elles aussi, soumises à la CSRD à partir de 2026.

La transition est donc devenue un must pour toutes les entreprises ?

Si vous voulez continuer à travailler avec des clients d’une certaine taille, par exemple dans la grande distribution, vous n’avez plus le choix. Une bonne performance ESG devient un facteur de compétitivité. Nous encourageons d’ailleurs toutes les PME à communiquer sur les efforts qu’elles font. Une politique crédible est une garantie de viabilité, car une entreprise vertueuse sera beaucoup mieux positionnée pour attirer les investisseurs ou obtenir de bonnes conditions de financement.

Comment la banque aide-t-elle les PME dans leur transition ?

Forts de l’expérience acquise avec les grandes entreprises, nous sommes prêts à les accompagner à chaque étape. Nous avons l’expertise, les partenaires, et les solutions, que nous rendons peu à peu accessibles aux entreprises de plus petite taille.

Nos chargés de relation peuvent compter sur un large réseau d’experts en interne. Ceux de notre Sustainable Business Competence Centre, par exemple, ou encore ceux du Low-Carbon Transition Group, un réseau de BNP Paribas qui regroupe 200 experts dans le monde pour accompagner nos clients vers le bas carbone.

Comment les accompagnez-vous, concrètement ?

Nos chargés de relations, en collaboration avec nos experts et nos partenaires externes, proposent à nos clients un véritable trajet. Reprenons notre exemple, celui du petit fournisseur du grand acteur de la distribution. Une fois qu’il a compris les risques et les opportunités liés à l’ESG, nous l’aidons à poser le diagnostic – sur quoi peut-il agir ? – et nous le conseillons sur les actions à entreprendre : rendre sa flotte de véhicules moins polluante, améliorer l’efficacité énergétique de ses bâtiments, produire lui-même une partie de son énergie, rendre ses processus de production plus circulaires, adapter sa gouvernance d’entreprise, parvenir à un meilleur équilibre hommes-femmes dans son équipe de management, etc.

Ensuite, nous envisageons ensemble les financements nécessaires pour mettre ces actions en œuvre et lui proposons les solutions les plus adaptées à la situation de l’entreprise, à sa taille et à son secteur. Nous avons développé une large gamme de produits dédiés à la transition, que nous proposons en propre ou via des partenaires.

Pouvez-vous donner quelques exemples ?

Nous proposons des crédits spécifiques, qui permettent de s’équiper en isolants, panneaux solaires, chaudières haute performance ou en véhicules électriques. Les grandes PME peuvent aussi accéder àune ligne de crédit (de minimum 10 millions d’euros) dont le taux d’intérêt est lié à l’atteinte d’objectifs ESG, laquelle est vérifiée par des experts indépendants. Nous avons ainsi financé un producteur de chaux en liant le taux de son crédit à la réduction de ses émissions de CO2 ou encore un gestionnaire de parking, en liant son taux aux émissions de particules fines. Nous mettons aussi en place des solutions de factoring liées à des engagements ESG, et par lesquelles nous finançons le payement des factures de PME de toutes tailles.

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