À présent que l’ambitieux projet du nouveau campus est sur les rails, ce sont des questions de construction qui occupent les responsables de la Haute école Karel de Grote d’Anvers. Le financement, quant à lui, a pu être bouclé grâce à un prêt sur mesure.
Bâtir un nouveau campus uniquement sur fonds propres? impossible Veerle Hendrickx et Paul Deckers, Haute école Karel de Grote
Les défis de demain
Karlien Vekemans : « Le secteur non marchand est confronté à une baisse continue des subsides. S’il veut continuer à offrir un service de qualité à des prix démocratiques, les acteurs de ce secteur doivent non seulement trouver d’importantes sources de financement extérieures mais aussi des partenaires innovants capables d’envisager avec eux des solutions globales sur le long terme.
Ainsi, notre banque s’est dotée d’une équipe d’une dizaine de collaborateurs spécialement dédiée au secteur non marchand afin de répondre au mieux aux attentes et défis de ce secteur. Nous menons une réflexion permanente tant à l’interne (mise en place d’une plateforme d’échanges spécifique) qu’à l’externe (rencontre avec des cabinets ministériels, des bureaux d’études, des organisations, des think tanks, etc.) afin de mieux comprendre la réalité à laquelle sont confrontés les différents opérateurs du secteur non marchand tant sur le plan stratégique et réglementaire, qu’opérationnel. Cette organisation nous permet d’accompagner au mieux l’évolution qui touche les hautes écoles et universités et le secteur non marchand dans son ensemble ; ce qui donne un sens supplémentaire à notre métier ! »
Un projet convaincant
Karlien Vekemans, chargé de relation chez BNP Paribas Fortis, accompagne la Haute école Karel de Grote depuis plus d’un an. Cette haute école l’inspire par sa vision, son dynamisme, son engagement sociétal ainsi que par la manière dont elle répond aux défis actuels de l’enseignement.
Karlien Vekemans : « Lorsque la Haute école Karel de Grote nous a contactés pour participer à un appel d’offres en vue du financement de son nouveau campus, nous avons été convaincus par leur projet. En effet, les installations du nouveau complexe étaient entièrement pensées pour offrir un enseignement de qualité (locaux multifonctionnels, médiathèque, espaces de travail flexibles avec équipement ICT…). Par ailleurs, ce projet permettait à la Haute école Karel de Grote de réduire significativement le nombre de ses campus (passant de 14 à 3) et de réaliser des synergies intéressantes (personnel, administration, optimalisation de la consommation d’énergie).
Nous avons donc répondu à l’appel d’offres et proposé un crédit pour un montant de 21 millions EUR. Notre offre ainsi que celle d’une autre banque a été retenue, ce dont nous nous félicitons encore aujourd’hui. Ce financement nous a en effet permis de renforcer la relation que nous entretenons avec la Haute école Karel de Grote mais surtout de lui donner plus de sens.
D’une part, nous réfléchissons ensemble à divers systèmes de paiement intelligent afin que les étudiants puissent régler facilement leurs achats aux distributeurs et au restaurant. D’autre part, nous envisageons développer une relation qui va au-delà du financement, d’intensifier les échanges de connaissances, par exemple en invitant ces jeunes à faire un stage chez nous, en stimulant leur esprit d’entreprise ou en organisant des conférences sur des thématiques actuelles. »
Un secteur en pleine mutation
Katleen Thonnon, Head of Social Profit, BNP Paribas Fortis : « De manière générale, l’enseignement supérieur connaît une profonde transformation. À l’heure actuelle, les hautes écoles et universités sont davantage tournées vers la recherche et le développement qu’auparavant. En tant que banque, notre mission est de les accompagner dans l’exercice de leur mission et dans la réalisation de leurs projets. Nous pouvons également jouer un rôle d’intermédiaire et jeter des ponts entre les différents intervenants : monde politique, économique, financier, éducatif et entrepreneurial.
Les écoles sont par ailleurs plus soucieuses aujourd’hui de l’environnement dans lequel elles évoluent. Économies d’énergie et partage des ressources figurent parmi leurs préoccupations. La Haute école Karel de Grote par exemple a clairement exprimé sa volonté de faire revivre le quartier qui entoure son nouveau campus, de lui faire profiter de ses nouveaux espaces multifonctionnels et de créer des synergies. Il est primordial pour notre banque d’être associée à des projets novateurs et socialement responsables qui peuvent être sources d’inspiration pour les autres organismes publics (hôpitaux, logements sociaux, communes…). »