Financer sa croissance sans perdre son âme : le choix de Point Chaud
Point Chaud Une prolongation naturelle du partenariat Une expertise sans ingérence Créer de la valeurPoint Chaud, dont les sandwicheries fêteront bientôt leurs 21 ans de présence en Belgique, est une vraie success story wallonne. Pour poursuivre son développement, son fondateur et administrateur délégué, Didier Depreay, a fait entrer au capital, l'an dernier, BNP Paribas Fortis Private Equity. Ce choix du capital-investissement permet à l'entreprise de bénéficier d'une expertise de haut niveau. Récit d'une relation fructueuse.
Je n’ai jamais regretté d’avoir choisi le private equity DIDIER DEPREAY, POINT CHAUD
Point Chaud
Didier Depreay: « Dès le début, voici près de 20 ans, la Générale de Banque nous a fait confiance. Je suis allé voir le directeur de l'agence dans laquelle j'avais mon compte personnel. Il a cru en notre projet. Nous avons ouvert notre premier magasin avec l'équivalent de 50 000 euros. Puis, nous avons démontré à la banque que notre savoir-faire pouvait être dupliqué et elle nous a soutenus. »
Dès lors, tout s'enchaîne assez vite : chaque magasin dégage suffisamment de marge pour que l'entreprise puisse autofinancer 20 % de l'ouverture du suivant, le reste étant apporté par la banque sous forme de crédit d'investissement.
Didier Depreay: « Mais nous ne nous sommes pas versé de dividendes. A mon sens, c'est l'une des conditions de réussite dans les dix premières années d'une société : il faut tout réinvestir dans son développement. A part, peut-être, si l'on opère dans des secteurs exceptionnellement rentables, comme la haute technologie. »
Aujourd'hui, chacun des 41 magasins belges représente un investissement total de départ de 400 000 à 500 000 euros. La rentabilité est habituellement au rendez-vous au bout de six mois, maximum un an. A certains emplacements, elle peut même être immédiate.
Pour son expansion, la société a fait le choix de recourir à un réseau mixte : deux tiers des boutiques sont des succursales, le tiers restant est constitué de franchises. Pour ces dernières, la notoriété et la bonne image de la firme Point Chaud s'avèrent des atouts déterminants.
Didier Depreay: « Nombre de nos franchisés sont d'anciens salariés de chez nous. Nous leur proposons la location-gérance libre d'un magasin pendant deux ans. Une sorte de 'période-test' - pour le porteur de projet comme pour l'entreprise - à l'issue de laquelle le loueur peut exercer son droit d'acquisition prioritaire. »
Une prolongation naturelle du partenariat
En 2007, le fonds d'investissement luxembourgeois Eurefi a pris une participation au sein de la société faîtière de Point Chaud, PCS. L'un des buts : permettre à la société de récupérer des actifs français encore liés à son ancienne identité visuelle. L'an dernier, à la sortie d'Eurefi, BNP Paribas Fortis Private Equity, véhicule de capital-investissement de la banque franco-belge, est entré au capital, rachetant non seulement la part d'Eurefi, mais aussi celle de l'ancienne associée de Didier Depreay, qui avait quitté la société 5 ans auparavant. Le capital se répartit donc désormais entre les 32 % détenus par BNP Paribas Private Equity, les 3,6 % du fonds Meusinvest, et le solde, appartenant à Didier Depreay. Cette participation au capital de Point Chaud s’inscrit dans la continuité du partenariat avec BNP Paribas Fortis.
Didier Depreay: « J'ai toujours veillé à rencontrer régulièrement les responsables de ma banque, à leur présenter mes budgets et à élaborer des prévisionnels auxquels je me suis tenu. Chacun sait que l'autre est fidèle à ses engagements. Nous sommes désormais en confiance, et cette confiance est un capital très important pour l’entreprise. »
Une expertise sans ingérence
Didier Depreay : « A aucun moment, je n'ai regretté d'avoir fait le choix du capital-investissement. Nos échanges avec ces interlocuteurs dotés d'un haut niveau de compétence sont très enrichissants. Ils s'intéressent aux aspects de financement et de marketing, tout en me faisant entièrement confiance comme entrepreneur. Rien à voir avec ces fonds interventionnistes qui ont une politique d'ingérence, voire de 'noyautage'. Les deux administrateurs représentant BNP Paribas Fortis Private Equity au conseil d'administration n’interfèrent pas dans la gestion quotidienne des affaires. Ils partent du principe que si la banque a investi dans l’entreprise, c'est que son management est compétent ! Si j'avais pris l'option d'une croissance par l'endettement, j'aurais risqué de déstabiliser la structure bilantaire de la société. Quant au second marché, cette option nous soumettait à tous les aléas liés à ce mode de financement ; on se trouve face à des investisseurs anonymes, alors que nous avons besoin des compétences et de la personnalisation que nous apporte le private equity. »
Créer de la valeur
Le mot-clé du private equity est en effet partenariat : afin de créer de la valeur ajoutée, le capital-investisseur unit en effet son expertise et son expérience à celles des dirigeants et des autres membres du conseil d’administration de l’entreprise. Par sa participation au capital de Point Chaud, BNP Paribas Fortis entend bien créer de la valeur sur le long terme pour ses actionnaires.
Illustration de ce dialogue constructif : le conseil d’administration de Point Chaud est en pleine réflexion sur la façon d'aborder Bruxelles et la Flandre, deux régions où l'enseigne n'est pas encore présente.
Didier Depreay : « Les spécialistes de BNP Paribas Fortis Private Equity vont, entre autres, m'aider à choisir un expert afin de déterminer s'il est nécessaire d'adapter notre concept. De plus, la présence au capital d'une banque reconnue sécurise tout notre environnement : partenaires, fournisseurs, candidats à la franchise, management... et même les autres banques ! Le choix que j'ai fait, je le recommanderais à tous les entrepreneurs, dès lors que leur société atteint une taille critique d'environ 4 à 5 millions d'euros ».
Source : Echo Connect