Alors que dans quelques années la voiture autonome roulera dans les Smart Cities, la question de l'intégration des micro-mobilités dans un écosystème global de transport intelligent se pose.
Les moyens de transport alternatifs, également appelés « micro-mobilités », qui regroupent des véhicules aussi différents que la trottinette, le vélo ou le gyropode, répondent parfaitement aux vœux d'éco-responsabilité de la ville de demain. Faisant appel à l'énergie humaine ou à de petites motorisations électriques pour assurer leur locomotion, ils sont par nature non polluants. Mais leur architecture low tech, qui peut difficilement accueillir une électronique embarquée complexe, les rend par essence moins aptes à circuler dans des agglomérations où le numérique sera devenu le gestionnaire du trafic.
En 2016, une étude de Vias (ex IBSR) avait notamment montré que 16% des trajets entre le domicile et le lieu de travail étaient effectués à vélo en Belgique. C’était un bond de 9% par rapport à l’année 2010.
Alors, quelle sera la place des moyens de transport alternatifs à l'heure où tous les véhicules circulant en même temps devront collecter et émettre des données en permanence pour pouvoir s'orienter, avancer, tourner ou freiner ? Que ce soit au niveau des constructeurs, des start-up ou des usagers, des initiatives existent pour que les micro-mobilités restent demain un moyen de transport largement utilisé dans la Smart City.
Les micro-mobilités redessinent la ville
Regard d'expert
« La Smart City sera la ville du quart d'heure. Il y aura donc un besoin de micro-mobilités très important. Ce ne sera pas l'inverse »
Stéphane Leguet, Digital Strategic Analyst chez BNP Paribas.
Alternatifs mais connectés
Depuis quelques années, le vélo amorce progressivement sa digitalisation.
Lauréat du prix « Smart Cities » au CES de Las Vegas il y a un peu plus deux mois, le guidon intelligent Wink Bar, conçu par la start-up française Velco, fait basculer le cyclisme dans le numérique. Doté d'un GPS sans écran mais fonctionnant à l'aide d'indicateurs lumineux qui permettent de visualiser facilement, en restant concentré sur la route, le bon itinéraire à suivre, Wink Bar a été conçu pour être un co-pilote 2.0, en mesure d'assister le cycliste pendant tout son trajet. Une application dédiée permet de géolocaliser le vélo lorsque son propriétaire ne sait plus où il est, mais aussi de comptabiliser les kilomètres parcourus et les calories éliminées en pédalant, et donne également accès à une panoplie de services complémentaires.
Sur un registre similaire, le guidon connecté SmrtGRiPS, conçu par la start-up du même nom, utilise lui aussi un GPS et une application sur smartphone pour guider le cycliste dans la ville, mais cette fois-ci grâce à des poignées qui vibrent pour indiquer l'itinéraire à suivre. Si il faut tourner à droite à une intersection, la poignée droite vibre. Si il faut aller tout droit, les deux vibrent.
Les trottinettes connectées
Même son de cloche dans le secteur des trottinettes électriques. Déjà l'année dernière, la firme chinoise Xiaomi avait commercialisé un modèle intelligent, baptisé M365, possédant toute une série d'applications connectées. Tout récemment, l'entreprise française Archos, spécialisée dans les smartphones et les tablettes, a quant à elle dévoilé Citee Connect, une trottinette connectée, dotée d'une antenne 3G, qui fonctionne sous Android. Un écran tactile de cinq pouces disposé directement sur le guidon, intégrant l'application Google Maps, permet d'optimiser les temps de trajets en choisissant l'itinéraire le plus court, de géolocaliser en permanence la trottinette, de connaître la vitesse de déplacement de l'engin ainsi que le nombre de kilomètres parcourus. Et même le gyropode devient connecté. Pensé pour être la solution écologique pour aller d'un point à l'autre de la ville, le modèle Ninebot E+ du constructeur français Segway est pour la première fois équipé d'une connexion Bluetooth, qui donne accès à un certain nombre de fonctionnalités, et notamment celle de contrôler l'engin à distance.
Ces innovations témoignent de l'ingéniosité déployée par les start-up et les constructeurs pour adapter la pratique des micro-mobilités au numérique, et la rendre compatible avec une utilisation, certes encore restreinte, des données. Un premier pas. Mais qui dit moyens de transport connectés dit aussi nécessairement infrastructures adaptées pour que les micro-mobilités puissent trouver pleinement leur place dans la Smart City. Pour Stéphane Leguet, Digital Strategic Analyst chez BNP Paribas, « la Smart City sera la ville du quart d'heure. Que ce soit les écoles, les commerces, les lieux de travail, de coworking, de loisirs ou d'habitation, l'hyper proximité et l'hyper accessibilité de tous les éléments urbains sera un marqueur fort de la ville de demain. Il y aura donc un besoin de micro-mobilités très important. Ce ne sera pas l'inverse. »
D’ailleurs, l’utilisation du vélo comme moyen de déplacement est en hausse à Bruxelles. Entre 2000 et 2015, l'usage du vélo y est passé de 1 à 5 %. Cette tendance devrait très clairement augmenter à l’horizon 2020. Le service de vélos partagés Villo! aura sa part à jouer dans le succès du vélo à Bruxelles. Il a déjà connu une belle progression : son nombre d'utilisations est passé de 1.577.811 en 2016 à 1.615.160 en 2017.
La ville connectée encourage les micro-mobilités
« Nous réalisons progressivement que si nous avons une majorité de gens qui se déplacent à vélo, nous avons une ville plus vivante, plus sûre, plus durable et plus saine. »
Jan Gehl, architecte et urbaniste.
Circulation et stationnement intelligents
Les progrès réalisés dans le domaine des intersections connectées, qui permettront demain de réguler le trafic des voitures autonomes en ville, prennent déjà en compte cyclistes et piétons dans leur modélisation du trafic en temps réel, afin d'éviter les accidents. De même, la digitalisation des micro-mobilités permet à terme d'envisager l'implémentation de dispositifs de type « vehicle to vehicle », qui permettront à un vélo ou à un gyropode d'être parfaitement identifié par les dispositifs intelligents de régulation de la circulation. Ces dispositifs fonctionnent via les smartphones des conducteurs, il est donc possible à un utilisateur de gyropode ou de trottinette de les activer lorsqu'il roule.
De nouvelles infrastructures intelligentes pour les cyclistes
Mais le stationnement est lui aussi source d'innovations. À Londres, la start-up Ecocycle imagine le parking du futur à destination des vélos, et met au point des solutions à la fois éco-responsables et économes en espace. Ses ingénieurs ont inventé un système de stockage intelligent en forme de tours. Les vélos sont accrochés à des rails qui montent et qui descendent, ce qui permet d'en stocker 200 dans chaque structure. Le propriétaire d'un vélo est reconnu grâce à une puce IC et peut ainsi facilement le récupérer ou le ranger à sa place. Et ce n'est pas la seule carte que la municipalité a dans son jeu pour faire de la place aux micro-mobilités. L'architecte Norman Foster planche sur un projet inédit, en partenariat avec la mairie de Londres, pour construire, sur 220 kilomètres, dix pistes cyclables suspendues au-dessus des anciennes voies ferrées qui ceinturent la ville. Equipées de leurs propres feux de signalisation, ces pistes ont pour but de favoriser la décongestion du trafic au sein de la ville, tout en offrant aux cyclistes un espace qui leur est propre.
Les progrès à faire pour que les micro-mobilités soient parfaitement intégrées dans la ville de demain sont encore nombreux. Mais le vélo intelligent, comme le gyropode connecté, ne sont pas un simple effet de mode ou le désir, pour les start-up et les constructeurs, de coller à leur époque. Ces innovations sont en réalité parfaitement en adéquation avec le modèle urbain propre aux Smart Cities, caractérisé par l'hyper-accessibilité et fondé sur le digital et le circulaire. Ces moyens de transport alternatifs sont donc appelés à avoir le vent en poupe, encore plus demain qu'aujourd'hui.
Sources :
11.09.2024
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Leasing financier ou opérationnel ?
Pour le leasing financier comme pour le leasing opérationnel, c’est la même logique qui s’applique : vous payez un loyer à une société de leasing pour une période donnée, généralement quatre ou cinq ans. Dans les deux formules, la société de leasing est le propriétaire légal du véhicule. Mais vous disposez d’une option d’achat à la fin du contrat. Dans le cas d’un leasing financier, le montant de l’option d’achat est connu dès le début du contrat. Dans le cas d’un leasing opérationnel, le montant est déterminé à la fin du contrat sur la base de la valeur de marché de la voiture.
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C’est l’un des grands avantages du leasing opérationnel par rapport au leasing financier : les taxes, l’assurance (omnium), l’entretien et les charges (sauf le carburant) sont compris dans le loyer. De plus, vous bénéficiez de services supplémentaires tels que des pneus été et hiver, un service de dépannage et un véhicule de remplacement. Autrement dit, vous payez un certain montant tous les mois, et tout est réglé pour vous. Bref, vous roulez sans avoir à vous soucier de quoi que ce soit : tout est payé, sauf le carburant.
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04.09.2024
Arval : de la mobilité, privée et professionnelle
De nombreux collaborateurs voient aujourd’hui la mobilité comme une nécessité qu’ils abordent avec leur employeur. Depuis longtemps déjà, ils ne se déplacent plus exclusivement en voiture. Ils combinent de plus en plus souvent plusieurs solutions de mobilité, privées, publiques et mixtes. Les entreprises belges sont donc de plus en plus en demande de know-how pour mettre au point le mix parfait de mobilité, adapté à la fois à leurs besoins professionnels et à ceux de leur personnel. Les spécialistes en mobilité d’Arval expliquent comment évolue la mobilité et comment ils tiennent compte de cette évolution. Et pour cela, il faut non seulement les bonnes connaissances, mais aussi disposer d’un package d’accompagnement grâce auquel ils peuvent vraiment aider les employeurs.
Philippe Kahn, Mobility Solutions Expert, résume la vision et la mission d’Arval : « Life is a journey made of journeys. Chez Arval, nous traduisons ceci en nous demandant constamment comment soutenir et soulager les petites, moyennes et grandes entreprises pour toutes leurs questions de mobilité. Et dans notre ADN de facilitateur, il y a deux aspects importants qui apportent de la valeur : la mobilité personnelle et la mobilité durable*. De l’indépendant en personne physique à la grande entreprise : Arval met son know-how corporate au service de toutes et tous en veillant toujours à proposer une solution globale tout-en-un. »
*La mobilité durable : une mobilité moins émettrice en gaz à effets de serre, qui promeut l’électrification, la mobilité douce et/ou les transports en commun.
La mobilité durable, une évidence
Aujourd’hui, beaucoup d’entreprises jouent pleinement la carte de la mobilité durable, ou évoluent dans cette direction. Cela implique non seulement de se tourner vers les voitures électriques, mais aussi de s’ouvrir aux nouvelles solutions de mobilité. Et dans ce contexte, Arval doit informer ses clients et les accompagner dans leurs ambitions de mobilité durable. De nouvelles solutions de mobilité comme Arval Bike Lease, Arval Car Sharing et le futur outil de gestion du budget sont pour de nombreuses entreprises la clé pour faire évoluer leur mobilité dans le bon sens.
Un atout dans la « guerre des talents »
Par ailleurs, toutes ces solutions ne sont pas que de simples options de déplacement : elles s’intègrent aussi dans le concept HR mis en place par les entreprises dans leur « guerre des talents ». Philippe Kahn et Arval travaillent de plus en plus souvent avec des entreprises qui veulent se positionner sur ces enjeux de mobilité. Elles estiment que c’est une belle occasion de renforcer le lien avec leurs équipes ou d’attirer de nouveaux talents.
Philippe Kahn : « Beaucoup d’entreprises tiennent par exemple compte de la mobilité pour choisir l’endroit où elles s’implantent. Elles cherchent à être proches d’un centre de mobilité, par exemple une grande gare comme Bruxelles-Central ou Anvers-Berchem. Ça leur permet de proposer à leurs collaborateurs un mix complet de solutions de mobilité : vélo ou trottinette partagée pour aller au travail, voiture de pool ou train pour leurs déplacements, bus et voitures partagées… Et ils financent le tout avec le budget mobilité qu’ils reçoivent de leur employeur. »
De la valeur ajoutée sur le plan professionnel et personnel
L’outil de gestion du budget grâce auquel les entreprises gardent un œil sur toutes les solutions de mobilité utilisées par leurs collaborateurs et leur coût, n’est qu’une petite partie de la valeur ajoutée d’Arval pour les entreprises. La consultance en mobilité fait aussi partie intégrante de son offre pour les entreprises.
Philippe Kahn : « Imaginons qu’une entreprise d’environ 100 collaborateurs envisage de déménager dans le centre d’Anvers. Nous allons définir avec elle quelles sont les nouvelles solutions de mobilité dont elle aura besoin et leur coût total. Nous travaillerons donc en intégrant vraiment l’équipe et nous analyserons ensemble l’impact futur des différentes solutions de mobilité. C’est un travail sur mesure qui nous permet de mettre notre expertise au service de nos clients. »
Cette expertise permet souvent aux entreprises de progresser dans leur gestion d’entreprise, mais aussi dans celle de leurs équipes. Philippe Kahn : « Le temps du fichier Excel où on tenait à jour l’utilisation de la voiture de pool est révolu. Les applications pour smartphone ou PC rendent tout plus facile et plus fluide. Elles localisent les voitures de pool des différents sites, et assouplissent la frontière entre voitures de pool et voitures partagées. Ainsi, pendant le week-end, les collaborateurs ont la possibilité d’utiliser à des fins privées – et contre paiement – la voiture qu’ils utilisent pour leurs déplacements professionnels. L’accompagnement standard lié au leasing d’un vélo électrique fait aussi partie de notre offre. A cet égard, Arval facilite la vie des employeurs tout en leur permettant aussi de proposer des solutions à leurs collaborateurs pour leur mobilité privée. Les entreprises vont ainsi vraiment faire partie de la vie quotidienne de leurs collaborateurs, via leur dossier de mobilité. »
Arval Belgium SA, Ikaroslaan 99, 1930 Zaventem – RPM Bruxelles – TVA BE 0436.781.102, intermédiaire d’assurance à titre accessoire enregistré auprès de la FSMA sous le numéro 047238 A. Sous réserve d’acceptation de votre demande.
12.06.2024
Nous devons avancer tous ensemble
La banque a diminué de 55% ses émissions de CO2 par équivalent temps plein, et ce depuis 2019. pour Sandra Wilikens, Chief Human Resources Officer, ça nécessite l’implication de tous.
Entre 2019 et 2022, BNP Paribas Fortis a réussi à réduire ses émissions de CO2 de 55%. Comment y êtes-vous parvenus ?
« Principalement en agissant sur l’efficacité énergétique de nos bâtiments, qui représentent environ 80% de nos émissions directes. Nous avons aussi optimisé notre patrimoine immobilier et fortement réduit les déplacements professionnels. Nous avons adopté une approche très structurée, qui implique tous les départements de la banque. Depuis 2012, notre Green Bank Platform rassemble tous les trois mois les responsables de chaque département. Ils y présentent leur plan d’action annuel et leurs initiatives propres. Nous faisons le point sur toute une série de KPI, notamment la consommation d’énergie et de papier, les déplacements professionnels, l’électrification du parc automobile ou encore la gestion des déchets. Parce que mesurer permet de mieux comprendre. »
Votre objectif était de réduire les émissions de 42,5% par rapport à 2012 avant la fin de l’année 2025. Cet objectif est atteint. Quelles sont vos autres ambitions ?
« Nous ne comptons pas ménager nos efforts d’ici 2025. Car il n’y a pas de temps à perdre si nous voulons atteindre la neutralité carbone en 2050. Notre nouveau siège de Montagne du Parc à Bruxelles est un bel exemple d’efficacité énergétique. Mais pour le reste de notre parc immobilier, il reste beaucoup à faire. Nous allons améliorer l’efficacité énergétique de nos différents sites régionaux, installer des panneaux solaires sur plus de 80 sites et généraliser l’éclairage LED dans nos bâtiments. Ces efforts devraient nous permettre de réduire nos émissions de CO2 de 7% supplémentaires. »
Où en êtes-vous dans l’électrification de votre parc automobile ?
« Nous faisons beaucoup d’efforts pour électrifier notre parc automobile, et je peux dire que nous avançons dans la bonne direction. Fin 2022, 30% de la flotte des véhicules d’entreprise en leasing était électrifiée, soit des voitures 100% électriques et hybrides rechargeables. Au 3e trimestre 2023, 95% des nouvelles commandes portait sur ce type de véhicules. La nouvelle fiscalité joue évidemment un rôle important dans cette évolution.
Mais pour les employeurs, les choses ne s’arrêtent pas là. Ils doivent composer avec un cadre fiscal très complexe, notamment pour le remboursement des frais d’électricité. Et pour une partie de nos collaborateurs, les choses ne sont pas non plus toujours simples, par exemple parce qu’ils ont difficilement accès à une borne de recharge. Je compte organiser cette année une table ronde sur la mobilité. Elle réunirait autorités, opérateurs, start-up et entreprises. Car nous devons avancer, et nous devons le faire ensemble. »
Comment impliquez-vous les collaborateurs et collaboratrices ?
« Il faut bien sûr beaucoup communiquer, expliquer ce qu’on fait et pourquoi on le fait. Au sein de la banque, nous pouvons aussi compter sur un réseau de plus de 220 EcoCoaches. Le compartiment durabilité de la CCT 90 est aussi un incitant intéressant. Tous les ans, nous nous nous fixons six objectifs concrets. Si trois d’entre eux sont atteints, l’ensemble du personnel bénéficie d’une prime en fin d’année. Jusqu’à présent, ça a toujours été le cas.
Et nous pouvons nous appuyer sur d’autres incitants. Grâce à notre Green Fuel Consumer Plan, nous récompensons les membres du personnel qui ont une voiture de société mais qui l’utilisent peu. Nous menons aussi de nombreuses actions pour favoriser la mobilité douce : marche, vélo et transports en commun. Le choix d’implanter nos sièges au cœur des villes a également un impact positif. Fin 2022, 79% des membres du personnel travaillant à Bruxelles empruntaient les transports en commun pour venir au bureau. En dehors des villes, ils sont 60%. »
Selon vous, dans quels autres domaines est-il urgent de prendre des mesures ?
« La pollution numérique est souvent sous-estimée. Il faut bien se rendre compte qu’envoyer 100 e-mails pollue autant que rouler 20 kilomètres en voiture. C’est pour ça que nous organisons chaque année une campagne interne pour sensibiliser nos collaborateurs et leur donner des conseils en vue de réduire leur empreinte digitale. Nettoyer régulièrement sa boîte e-mail, envoyer des liens plutôt que des fichiers, supprimer les fichiers obsolètes : ce sont de petits efforts, mais si nos 11.000 collègues intègrent ces nouveaux réflexes, l’impact peut être énorme. Chaque effort compte ! »
16.05.2024
Kazidomi, webshop belge de produits sains
Un abonnement pour fidéliser sa clientèle, se réinventer en période de crise et acheter mieux : Emna Everard a vu juste pour lancer et pérenniser sa start-up bruxelloise.
Née dans une famille de médecins spécialisés en diététique, Emna Everard sait ce que signifie manger sainement. « À 12 ans, je décryptais déjà les étiquettes des emballages. Mon rêve était de réussir à ouvrir, un jour, un supermarché où on pourrait faire ses courses les yeux fermés » se souvient-elle.
Et puisqu'Emna Everard a l'entrepreneuriat dans le sang, c'est ce qu'elle a fait. En 2016, un peu avant la fin de ses études supérieures, elle lance le supermarché en ligne « le plus sain du marché » : Kazidomi. Ses exigences sont élevées, tant en matière de composition que de goût. Car Kazidomi trie ses produits sur le volet, permettant à sa clientèle d’acheter en toute confiance des produits sains, majoritairement bio et tournés vers le végétal.
Le programme de fidélisation
Six mois après son lancement, la croissance de Kazidomi s’accélère grâce au lancement de son programme de fidélité. Un abonnement à 59 euros qui offre des réductions de 20 à 50% sur l'ensemble des produits alimentaires, cosmétiques ou d'entretien disponibles en ligne. Rentabilisation et économies garanties.
S’en suit une première levée de fonds de 50.000 euros en 2017. Kazidomi grandit, étend la taille de son stock et développe son marketing. Emna Everard engage ses deux premiers collaborateurs. Le chiffre d’affaires augmente vite et explose littéralement pendant la crise du Covid. « Les consommateurs avaient soudain le temps de réfléchir à leur santé et à leur bien-être et faisaient l’essentiel de leurs achats en ligne » ajoute-t-elle.
Comment se réinventer ?
L’après crise constitue un tournant. « Kazidomi a dû se réinventer. Nous voulions trouver une stabilité financière et éviter toute dépendance à des moyens externes » poursuit Emna Everard. Avec ses équipes, elle mène une réflexion sur la structure des coûts, l’efficience opérationnelle et le marketing. L’objectif n’est plus la croissance à tout prix, mais bien la pérennité et la santé financière de l’entreprise, grâce à une réorganisation intelligente.
Deux acquisitions vont ensuite permettre à Kazidomi de relancer sa croissance, en créant des synergies porteuses : « Smart Fooding » en août 2022 et « Bébé au Naturel » quelques mois plus tard. Une entité spécialisée dans les produits sains pour les bébés et leurs parents. « Avec Bébé au Naturel, nous avons doublé le volume de colis envoyés » complète Emna Everard. « Cela nous a permis d’obtenir un meilleur tarif auprès de nos transporteurs et de réduire les coûts ».
Une banque réactive et à l’écoute
En tant que banquier de la start-up bruxelloise, BNP Paribas Fortis lui a accordé trois crédits à son lancement, entre 2016 et 2019. Un soutien qui coulait de source, les engagements de Kazidomi en matière d’objectifs ESG (Environnemental, Sociétal et Gouvernance) cadrant parfaitement avec la stratégie de la banque. « Nous avons intégré le programme Innovation Hub de BNP Paribas Fortis et notre chargé de relation - qui connaissait très bien le milieu des start-ups - s'est montré immédiatement enthousiaste et très à l'écoute. Il a cru en notre projet, l'a suivi de près, nous a conseillé de participer à une série d'événements pour rencontrer d'autres acteurs dont le parcours et le profil est intéressant pour nous », explique l’Entrepreneure de l’année 2019.
Mais le soutien ne s’est pas arrêté là. « En décembre 2022, c’est grâce à BNP Paribas Fortis, entre autres, que nous avons pu acquérir « Bébé au Naturel ». Des start-ups comme Kazidomi ont besoin d’une grande réactivité de la part de leur banque. Quand il y a une entreprise à racheter, une opportunité, les choses doivent aller vite. Analyse du dossier, mise à disposition des fonds : BNP Paribas Fortis a toujours été réactif et enthousiaste et nous a soutenu dans 99% de nos demandes » s’enthousiasme la CEO.
Huit ans après son lancement, Kazidomi livre 4.000 produits partout en Europe. La start up belge réalise 90% de ses ventes via son site web et 10% via des revendeurs externes, comme Delhaize. Kazidomi a également lancé sa propre marque «Kazidomi», qui propose 200 produits. «En travaillant en direct avec les producteurs, nous pouvons proposer les produits les plus qualitatifs possibles, au meilleur prix». |
Kazidomi est prêt à changer le monde. Découvrez d’autres histoires fascinantes de chefs d’entreprise.