Que se passe-t-il dans les coulisses d'un paiement international ? Ouvrons la boîte noire et passons en revue les différentes étapes du processus.
Mieux comprendre le processus permet d’éviter bien des erreurs. Un petit dessin valant souvent mieux qu’un long discours, commencez par regarder cette animation qui développe les principes de base des paiements internationaux.
Passons en revue les 4 étapes du traitement d’un paiement international
1. Le client transmet l’ordre de paiement à sa banque
L’instruction de paiement est envoyée à la banque via une plateforme bancaire en ligne (e-banking) ou via un système de ‘bulk-upload’, c’est-à-dire le transfert d’un fichier reprenant une série de paiements.
- Certains systèmes d’e-banking appartiennent à une seule banque (comme Easy Banking Business chez BNP Paribas Fortis), tandis que d’autres sont aptes à communiquer avec plusieurs banques, comme SWIFTNet et Isabel.
- Un nombre limité de grandes entreprises et d’organismes publics sont en mesure d’envoyer à leur banque, directement à partir de leur propre système ERP, de gros volumes de paiements grâce à la fonction bulk-upload (également appelé host-to-host).
Veillez à reprendre dans vos instructions de paiement toutes les informations indispensables. Pour les transactions en dehors de la zone SEPA, il est fréquent que des règles spécifiques s’appliquent. En voici quelques exemples :
Vous avez des doutes ? Consultez toutes les informations utiles sur les devises dans notre Currency Guide des paiements internationaux.
2. La banque valide l’ordre et lance le processus de paiement
La banque s’assure de la conformité des instructions de paiement (respect des règles de compliance). Elle vérifie notamment que les paiements ne sont pas destinés à des pays sous embargo ni à des personnes/entités soumises à des sanctions financières. Les listes de pays sous embargo peuvent provenir de l'UE, des États-Unis, de l'ONU et même de certains pays.
3. La banque choisit le routage approprié pour effectuer le paiement
Pour les paiements en EUR dans la zone SEPA, des systèmes de compensation spécifiques ont été mis au point. De tels systèmes reliant des banques ou des devises entre elles n’existent nulle part ailleurs au monde, ce qui explique la complexité des paiements internationaux. Votre banquier doit chercher des banques correspondantes afin de pouvoir transférer l'argent auprès du bénéficiaire final. Les banques comptent généralement un ou plusieurs correspondants dans chaque pays où elles souhaitent proposer des services de paiement. Une fois cette chaîne établie, l’argent peut transiter par l’ensemble des banques choisies. En fonction de certains critères, votre banquier déterminera le chemin optimal que votre argent devra suivre. En voici les principaux :
- 'In House'
Les paiements entre comptes dans la même banque. Il s’agit d’un mouvement comptable au cours duquel l'argent ne quitte pas la banque.
- 'Compensation'
Les volumes quotidiens de transactions entre banques sont gigantesques. Ils sont traités via des systèmes de compensation (clearing) qui traitent les paiements sur une base nette : tous les paiements entrants et sortants sont listés par la banque. On calcule ensuite le montant net que chacune des banques concernées doit percevoir ou bien verser. Cette opération est effectuée plusieurs fois par jour. C’est le Net Settlement. En fonction du système de compensation, on privilégiera d’abord les montants plutôt importants, les versements relativement urgents, ou bien les montants plus faibles, les gros volumes de transactions moins urgentes.
- La ‘Banque Correspondante’
Le règlement réel (settlement) ne peut se faire que dans le pays de la devise, donc par l’entremise d’un système de compensation local. Il arrive très régulièrement qu’une des deux banques concernées ne soit pas affiliée au système de compensation étranger. Dans ce cas, le routage vers ce système ne peut se faire de manière directe. La solution : passer par une banque correspondante qui, elle, dispose d’un accès au système de compensation local. Les banques possédant un tel réseau de correspondants sont nombreuses. Elles y possèdent des comptes (appelés comptes nostro) via lesquels elles acheminent les paiements. Les banquiers correspondants paient les sommes et une fois que la banque bénéficiaire reçoit l'argent, elle peut enfin payer le bénéficiaire.
4. Le client reçoit les détails du paiement
A l’issue du processus, un rapport est édité et le client est informé des opérations de débit – crédit via ses extraits de compte.
Attention aux devises sujettes à restrictions !
Les paiements internationaux ne sont possibles que dans des devises convertibles. Certaines devises sont sujettes à restrictions ; c’est le cas lorsque la législation locale interdit la sortie de devises. Cela signifie qu’en Belgique, vous ne pourrez, dans la devise concernée, ni ouvrir de compte ni effectuer de paiements internationaux.
C’est, par exemple, le cas du real brésilien (BRL). Les banques disposent toutefois d’un moyen de contourner cette interdiction. Elles passent un accord avec une banque correspondante qui a accès au marché national. Cette dernière envoie la contre-valeur en EUR ou USD, convertit le montant sur place en monnaie locale (le BRL en l’occurrence) et paie le bénéficiaire.
Quel est le rôle de SWIFT ?
Pour mener à bien le routage, les banques communiquent entre elles via le réseau SWIFT (Society for Worldwide Financial Communication, détenue par des organismes financiers internationaux). À chaque type de communication correspond une norme spécifique, comme MT 101, MT 202… SWIFT requiert également l’usage d’une adresse spécifique, c’est le code BIC (Bank Identification Code).
10.06.2024
La facturation électronique entre entreprises désormais obligatoire
Le projet de loi qui veut introduire cette obligation dans notre pays est actuellement en discussion au parlement fédéral. Après l’approbation du projet, la « facturation électronique B2B » sera obligatoire dès le 1er janvier 2026. Nos experts expliquent pourquoi la Belgique veut introduire ces nouvelles règles, quelles sont les conséquences pour votre entreprise et comment nous pouvons encore mieux vous accompagner.
« Il s’agit d’une réglementation européenne qui sera transposée au niveau belge dès le 1er janvier 2026, explique Emmanuel Bairiot, Responsable Produit chez BNP Paribas Fortis. Elle concerne tout assujetti à la TVA dans le cadre de relations commerciales, soit le B2B, au niveau national. Cela concernera également les relations commerciales au-delà de nos frontières à l’horizon 2028-2030 : la transmission de facture sera harmonisée au niveau européen, aves les mêmes règles d’envoi, de réception et de contenu d’information. »
« Cette régulation européenne vise notamment à limiter la fraude fiscale, complète Emmanuel Bairiot. De plus, les factures électroniques contiennent des données structurées très riches en informations pertinentes. C’est utile au niveau de la politique économique des États membres, qui peuvent ainsi prendre le pouls du tissu entrepreneurial du pays et savoir comment s’adapter et fournir des aides. Cela peut également aider les entreprises dans leur cycle « order to cash », car ce processus dématérialisé est entièrement automatisé, ce qui permet aux entreprises de gagner en efficacité et de réduire le temps entre les différentes étapes comme l’envoi, la réception, l’encaissement... »
Pas une révolution mais une évolution
« La nouvelle réglementation n'est pas tant une révolution qu'une évolution, complète Frédéric Fontaine, Head of Transaction Banking chez BNP Paribas Fortis. Ce changement réglementaire sera facilité par les solutions comptables, les softwares, par les sociétés assurant l’émission de factures électroniques.
En tant que banque et société de factoring, nous nous devons d’être présents. Dès 2026, tous les assujettis à la TVA seront interconnectés de manière digitale pour l’envoi et la réception de leurs factures. La banque doit se glisser dans ce canal pour aider nos entreprises à payer et à être payées, et aussi financer des factures sortantes si nécessaire via le factoring. Cela fait partie de notre ADN digital. Nous guiderons nos clients et clientes depuis la création et tout au long du développement et de la croissance de ce processus. Nous serons présents. »
Quel impact pour les entreprises ?
« L’e-invoicing sera obligatoire à très court terme, souligne Emmanuel Bairiot. 2026, c’est demain. Nous recommandons à nos clients professionnels de se mettre en contact avec leur fournisseur de service de facturation, afin de voir comment ils abordent ce changement au niveau du logiciel de facturation. Sera-t-il conforme aux nouvelles règles ? En tant que client, dois-je faire quelque chose en plus ? »
« Il faut anticiper, poursuit-il. Les logiciels sont en train de s’adapter, donc les choses devraient se passer assez naturellement. Mais nos clients peuvent aussi se poser la question pour leurs relations commerciales hors frontières, à moyen terme. C’est aussi l’occasion de réfléchir à son propre processus de facturation. Faut-il réorganiser certains aspects ? »
Prêts à encore mieux vous accompagner
« En tant que banque numéro 1, nous sommes toujours au fait des évolutions, se réjouit Emmanuel Bairiot. Notre ambition est d’être de plus en plus performants digitalement et d’offrir des services à portée de main à nos clients et clientes, par exemple avec des outils tels qu’Easy Banking Business. En termes stratégiques, il est donc normal que nous nous intéressions à l’e-invoicing. De plus, nous bénéficions de l’expertise du Groupe, de sa vision sur l’invoicing au niveau international. Nous pourrons donc profiter de la position du Groupe et de notre expérience dans les canaux digitaux pour accompagner notre clientèle. »
En savoir plus ?
Écoutez l’épisode sur la facturation électronique B2B.
31.05.2021
Optimisez votre besoin en fonds de roulement grâce au factoring
Comment préserver la santé de votre fonds de roulement et faire preuve de la flexibilité financière requise ? Le factoring vous aide à financer vos besoins de liquidités de manière rapide et adaptée.
Conserver suffisamment de liquidités est essentiel pour financer votre besoins en fonds de roulement et assurer le bon fonctionnement de votre entreprise en toutes circonstances. Et c’est précisément ce qu’offre le factoring.Il s’agit d’une solution structurelle visant à optimiser votre besoin en fonds de roulement. En une demi-heure, la vidéo ci-dessous vous montre tout ce qu’il faut savoir sur le factoring.
Une solution sur mesure
En échange de la cession de vos factures à une société de factoring externe, vous pouvez compter sur un financement rapide et flexible, la perception de vos factures est suivie et vous vous protégez contre une faillite éventuelle de vos clients. Chaque solution de factoring est conçue sur mesure afin de répondre parfaitement aux besoins de votre entreprise. Le factoring convient également aux entreprises actives à l’échelle internationale. En Belgique, une entreprise sur six sous-traite actuellement sa facturation à une société de factoring externe, et l'on observe une tendance similaire dans d'autres pays européens.
Comment fonctionne le factoring ? De quelle manière cela vous facilite-t-il la vie ? Comment les prix sont-ils fixés ? Benoît Mélot, Area Manager Wallonie, et Stéphanie Liesens, Head of Sales South BNP Paribas Fortis Factor, répondent à ces questions dans la vidéo ci-dessus. Deux clients partagent également leur expérience.
26.10.2018
Comment obtenir automatiquement le meilleur taux de change ?
Les entreprises qui gèrent plusieurs devises n’ont guère envie de prendre des risques avec les taux de change et de s’embarrasser de tracasseries administratives. La banque a élaboré une solution en coulisses : le service « embedded FX ».
Embedded FX ? Ne vous cassez pas la tête à essayer de retenir ce nom, car le système fonctionne de manière entièrement automatique, sans même que vous ayez à y penser. Non, FX n’est pas le nom des derniers effets spéciaux utilisés à Hollywood, c’est tout simplement l’abréviation de Foreign Exchange, aussi parfois appelé Cross Currency. Vous y serez certainement confronté si vous effectuez des paiements internationaux. Ces derniers ne sont pas toujours réalisés dans la devise du compte de débit (ce que l’on appelle les « mono-currency payments », les paiements mono-devises). Il arrive que la devise du paiement du compte à débiter diffère de celle du compte à créditer. Ce sont les paiements FX. Une opération de change se produit durant les paiements : une devise est vendue et une autre est achetée sans que vous ayez à intervenir.
Les volumes sur le marché FX sont peut-être légèrement supérieurs à ce que vous croyez. En réalité, ils sont gigantesques ! Chaque jour, on y échange plus de 5 billions de dollars ! Ce qui équivaut à 5.000 milliards de dollars, soit plus que le marché mondial des actions… en une seule journée. Le marché FX tourne jour et nuit et ne ferme que le week-end, du vendredi 22h au dimanche 22h.
Wim Grosemans (Head of Product Management Payments and Receivables du BNP Paribas Cash Management Competence Center) :
« Sur ce marché FX, les banques jouent en quelque sorte le rôle d’un grossiste : elles achètent et vendent des devises sur le marché international pour ensuite les revendre à leurs clients avec une marge. BNP Paribas est un des plus grands acteurs, elle se trouve dans le top au niveau mondial. Il n’existe pas un taux de marché officiel pour ce marché de gré à gré (OTC ou over-the-counter). Chaque banque détermine le taux auquel elle veut acheter ou vendre des devises. Un taux du marché officieux peut être obtenu dans des publications de certaines institutions publiques (comme la Banque Centrale Européenne) et des organisations privées (Reuters, Bloomberg…). Celles-ci se basent sur le taux moyen proposé par un certain nombre de grandes banques. »
Le taux est toujours fixé par paire de devises (currency pair), par exemple, l’euro contre le dollar américain : EUR/USD = 1,1119. C’est la paire la plus échangée, elle représente en effet 25 % des transactions quotidiennes. En deuxième position, on trouve la paire dollar américain - yen japonais (USD/JPY), avec 18 %. La paire livre sterling - dollar américain (GBP/USD) arrive troisième avec 9 %.
Alwin Vande Loock (Product Marketing Manager Payments and Receivables du BNP Paribas Cash Management Competence Center) :
« En ce qui concerne les taux, les banques offrent différentes options. Le taux peut être un live market rate, un taux de marché mis à jour en continu. Le taux de change de l'euro contre le dollar américain est ajusté, par exemple, plus de 50 fois par seconde. Une autre option peut être un taux quotidien. Dans ce cas, un taux sera applicable durant une période déterminée. »
De nombreuses entreprises ne savent pas où donner de la tête avec toute cette problématique de taux de change. Trop complexe, trop coûteux en termes d'administration et des risques de change trop importants. Pour ces clients, les banques ont une solution : l’embedded FX.
Wim Grosemans (Head of Product Management Payments and Receivables du BNP Paribas Cash Management Competence Center) :
« Lorsque vous effectuez un paiement dans une devise dans laquelle vous ne possédez pas de compte, la banque va collecter immédiatement un taux concurrentiel chez les collègues dans la salle des marchés de la division Global Markets. Normalement, le taux est confirmé dans l’heure qui suit le paiement envoyé par le client. À moins qu'il ne s’agisse de montants importants, l’ensemble du processus se déroule de manière automatique. L’informatique est nettement plus performante qu’il y a quelques années, de sorte que la banque est moins vulnérable à la volatilité des marchés et elle peut offrir un taux concurrentiel à ses clients. Embedded FX est une alternative efficace et simple pour ceux qui ne souhaitent pas ouvrir des comptes dans des devises différentes, avec tous les risques de change que cela comporte. Pour le client, peu importe la devise qu’il utilise : son expérience ne s’en ressentira pas. Et il peut dormir tranquille, il sait qu’il obtiendra d’office un taux compétitif. »
12.09.2018
Fonds de roulement. Bien plus qu’un simple terme de comptabilité
Le fonds de roulement, ou plus précisément le fonds de roulement net global, donne une indication sur la liquidité opérationnelle d’une entreprise. Et bien plus encore.
Mais qu’est-ce qui se cache derrière ce terme de comptabilité ? Un élément déterminant du succès d’une entreprise puisque celui-ci dépend en grande partie de la façon dont elle gère son besoin en fonds de roulement.
Différence entre fonds de roulement et besoin en fonds de roulement
En analyse financière, le fonds de roulement donne une indication sur la liquidité opérationnelle d’une entreprise. De celle-ci dépendent la gestion de l’entreprise mais aussi sa valeur et son accès au crédit bancaire. Le fonds de roulement se calcule comme suit :
Fonds propres et autres capitaux à long terme – actifs immobilisés
Si le résultat est positif, cela signifie que vous disposez de capitaux à long terme suffisants pour financer la chaîne de production. Si le résultat est négatif en revanche, c'est votre chaîne de production qui devra assurer le financement à long terme.
Dès lors, il devient également nécessaire de calculer votre besoin en fonds de roulement :
Actifs circulants (hors trésorerie) – passifs circulants (hors dettes financières)
Le résultat indiquera le montant dont votre entreprise a éventuellement besoin pour financer sa chaîne de production. Il peut être positif ou négatif :
- Un résultat positif indique que les dettes commerciales de l'entreprise ne sont pas suffisantes pour couvrir ses actifs à court terme (hors actifs financiers). Elle pourra bien-sûr puiser dans son fonds de roulement. Mais si celui-ci s'avère insuffisant, elle aura besoin de ressources financières complémentaires à court terme pour financer son cycle d’exploitation.
- Un résultat négatif indique que l’entreprise peut sans problèmes faire face à ses dettes à court terme. Il lui reste conseillé de (continuer à) réduire son besoin en fonds de roulement.
En bref, le fonds de roulement est un indicateur de la liquidité opérationnelle d’une entreprise, tandis que le besoin en fonds de roulement représente le montant dont une entreprise a besoin pour financer sa chaîne de production.
Cela revient à dire qu’une entreprise doit limiter autant que possible son besoin en fonds de roulement afin d’améliorer sa liquidité. Il s’agit là d’une nécessité vitale surtout en période économique difficile. Dans ce contexte, les clients ont en effet tendance à payer plus tard alors que vos stocks grossissent et que vos fournisseurs vous imposent des délais de paiement plus serrés. La part de fonds de roulement bloqué dans votre cycle d’exploitation ne fait que grossir alors même qu’il devient de plus en plus difficile de trouver des ressources financières complémentaires.
Conclusion
Optimaliser votre fonds de roulement ne doit pas seulement être une préoccupation à long terme. Vous pouvez, dès à présent, exploiter mieux ou davantage les liquidités se trouvant dans votre entreprise et plus précisément dans les processus d'achat, de production et de vente au sein même de votre cycle d'exploitation.
Votre fonds de roulement et votre besoin en fonds de roulement doivent être en parfaite adéquation. Structurellement, le besoin doit être inférieur au fonds de roulement et il est préférable de se ménager une certaine marge. En réalité, il n'existe toutefois aucune formule mathématique pour déterminer les montants idéaux. Ceux-ci dépendent notamment du secteur, de l'activité et du modèle d'entreprise.
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