Cours indicatifs 09:01

Élément phare de la semaine, la réunion de politique monétaire de la Federal Reserve, dont les conclusions seront publiées mercredi, ne devrait pas apporter de surprise majeure. Elle risque néanmoins de décevoir les investisseurs en général, et le président Trump en particulier.

Depuis que le président des Etats-Unis s’est assagi - du moins en façade - en promettant de ne pas virer le patron de la banque centrale, les analystes sont à nouveau enclins à analyser la situation économique intrinsèque plutôt que les diktats de l’occupant du bureau ovale. Et à ce jeu-là, c’est le statu quo monétaire qui l’emporte.

D’un côté, le marché du travail résiliant, les craintes liées à l’inflation - dont les attentes à 12 mois ont atteint leur plus haut niveau depuis 1981 -  et le stress sur les barrières douanières suffisent à ne pas répondre à l’appel du président Trump d’assouplir la politique monétaire. D’un autre côté, et dans une perspective plus lointaine, la baisse de la confiance des consommateurs et des entreprises en raison des craintes que les tarifs douaniers n’affectent la croissance américaine, pousse les analystes à prévoir des baisses de taux jusqu’à 0.75% d’ici à la fin de l’année. À raison de 0.25% par décision, cela ferait trois baisses contre quatre réductions estimées précédemment.

Dans cette ambiance à laquelle on finit par s’habituer, le dollar reste sous pression. Il est beaucoup question ce matin des devises asiatiques, qui se renforcent assez nettement face au billet vert. Notamment le dollar taiwanais, rarement évoqué ici, mais qui illustre bien ce qui anime les marchés ce matin. Le dollar US a glissé à son plus bas niveau en trois ans par rapport au dollar taïwanais à 28,8150 TWD, dans un contexte de spéculation selon lequel Taïwan laisserait sa monnaie s’apprécier dans le cadre d’un accord commercial avec les États-Unis, ou du moins ne serait pas disposé à intervenir, parallèlement à quelques entrées de capitaux. Il faut comprendre que les négociations commerciales forcées entre l’administration américaine et le reste du monde incluent un chapitre sur le cours de change.

Face à l'euro, le dollar souffre également, à 1.1330 au moment de vous adresser ces lignes. Cet après-midi - et cela pourrait être intéressant - seront publiés les chiffres de la balance commerciale américaine.

La suite demain.

Bonne journée !
Stéphane Christiaens.

Indicateurs économiques

• EZ: HCOB Services Final PMI - Apr (10:00)
• US: International Trade Balance - Mar (14:30

BNP Paribas end-period FX Forecasts (last update: 28/04/25) 

(Source : Global Markets, Bruxelles)

Cours indicatifs 08:50

Après la publication des dernières mises à jour sur le PIB, les demandes hebdomadaires de chômage et l’indice PMI manufacturier ISM, le rapport sur l’emploi aux États-Unis était attendu avec impatience vendredi dernier. 
Ce rapport conclut que l’économie américaine a créé plus d’emplois que prévu en avril, mais les perspectives du marché du travail s'assombrissent, les politiques commerciales de Donald Trump accentuant l’incertitude quant à la résilience de l’économie américaine. 

Le rapport mensuel publié vendredi fait état de 177.000 emplois non agricoles créés au cours du mois, alors que les économistes avaient prévu une moyenne de 130.000 nouveaux emplois, après 185.000 en mars. L’économie doit créer environ 100.000 emplois par mois pour suivre la croissance de la main-d’œuvre. 
Le taux de chômage est résté stable à 4,2% en avril, comme prévu. 

Néanmoins, il a été observé que le dollar n’a été que peu influencé par ce rapport sur l’emploi et a eu du mal à conserver ses gains. Au moment de la rédaction de cet article, l’EUR/USD se note à 1,1335, s'éloignant du plus bas niveau de la semaine dernière de 1,1266, tandis que l’indice du dollar recule de 0,2% à 99,635.

Jusqu’à présent, le marché du travail américain reste résilient, mais le climat des affaires continue de se dégrader, ce qui pourrait à terme entraîner une augmentation du nombre de licenciements. 
Le secteur du voyage est l’un des premiers à ressentir la baisse de confiance, plusieurs compagnies aériennes ayant retiré leurs prévisions financières pour 2025, invoquant l’incertitude quant aux dépenses non essentielles. 

Dans ce contexte d’incertitude et malgré la pression du président Trump, il est attendu que la Fed maintienne le statu quo sur les taux d’intérêt lors de sa réunion prévue mercredi. Les marchés estiment désormais qu’il y a seulement 37% de chances que la Fed baisse les taux en juin, contre 64% il y a un mois. 

Le prix de l’or s’est renforcé lundi de 0,5% à 3.256,85 dollars l’once, soutenu par un dollar plus faible, alors que les investisseurs attendaient plus de détails sur les négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine, ainsi que la réunion de politique monétaire de la Fed plus tard cette semaine.

Le yuan chinois a atteint son niveau le plus élevé depuis près de six mois par rapport au dollar, et est noté à 7,2025 au moment de la rédaction. Les investisseurs parient que Pékin pourrait laisser sa monnaie se renforcer dans le cadre des négociations commerciales avec les États-Unis, bien que celles-ci semblent encore éloignées. 

Donald Trump a déclaré dimanche, dans une interview, que la Chine voulait conclure un accord, sans toutefois fournir plus de détails ni de calendrier. Par ailleurs, Pékin a annoncé vendredi dernier qu’il évaluait une offre de Washington visant à négocier les droits de douane américains de 145%. En outre, Trump a également suggéré être proche d’un accord avec des pays comme l’Inde, La Corée du Sud et le Japon, afin d'éviter de nouveaux tarifs dans les semaines à venir. 

À suivre…

Bonne journée !
Harold Croenen

Indicateurs économiques

• US: ISM Non-manufacturing PMI - Apr (16:00)
• UK: Early May Bank Holiday
  

BNP Paribas end-period FX Forecasts (last update: 28/04/25) 

(Source : Global Markets, Bruxelles)

Cours indicatifs 09:51

Cette semaine, nous avons effectivement reçu les chiffres du PIB du premier trimestre de 2025 de la zone euro et des États-Unis. Les chiffres de croissance annuels montrent que le bloc européen dépasse l’économie américaine qui est en déclin. C’est la première fois en trois ans que la croissance de la zone euro est supérieure à celle des États-Unis.

L’économie américaine s’est contractée de -0,3% sur un an au premier trimestre 2025, la première baisse depuis le premier trimestre 2022. Il s’agit d’un énorme revirement par rapport à la croissance de 2,4% du trimestre précédent.
Selon une estimation préliminaire, l’économie de la zone euro a progressé de 0,4% au premier trimestre 2025, contre 0,2% au trimestre précédent, dépassant les attentes du marché de 0,2%.
C’est principalement la croissance en Allemagne, avec 0,2%, qui a retenu l’attention, ainsi que l’Espagne et l’Italie - qui ont fait mieux avec des taux de croissance de respectivement 0,6% et 0,3%.

Wait and see... mais inutile de crier victoire trop tôt, car la croissance économique pourrait ralentir dans les mois à venir. L’introduction de nouveaux droits de douane américains pourrait commencer à peser sur les exportations de l’UE.

Le rendement des obligations du Trésor américain à 10 ans a grimpé ce vendredi à un peu plus de 4,23% et s’établit à 4,219. Les investisseurs attendent avec impatience le rapport sur l’emploi d’avril. Le rapport ISM sur la production de jeudi a contribué à alimenter les inquiétudes des investisseurs et a montré que l’activité manufacturière s’est contractée à son rythme le plus rapide depuis cinq mois. L’indice PMI manufacturier ISM des États-Unis a baissé à 48,7 en avril contre 49,0 en mars. Bien que légèrement supérieur aux attentes du marché de 48. Les chiffres indiquent un deuxième mois consécutif de contraction dans le secteur manufacturier.

Hier, le chiffre « Initial Jobless Claims » est venu s’ajouter, ce qui a entraîné une augmentation du nombre de demandes d’indemnisation du chômage hebdomadaire à 241.000 - le niveau le plus élevé depuis février - ce qui a suscité une attention et un intérêt supplémentaires pour le rapport sur l’emploi de cet après-midi aux États-Unis.

L’indice du dollar américain reste, ce vendredi, actuellement au-dessus de 100 et semble être en route pour un deuxième gain hebdomadaire consécutif. Notre paire de devises préférée EUR/USD est actuellement cotée à 1,1321. L’apaisement des tensions commerciales mondiales peut prendre le dessus sur l’éventuelle « récession Trump ».

Les dernières données sur le PIB, les demandes hebdomadaires d’allocations chômage et la baisse de l’indice PMI manufacturier ISM en baisse, indiquent clairement une économie américaine en ralentissement. La publication en milieu de semaine d’un indice Core PCE stable à 2,6% soutient les paris d’éventuelles baisses de taux à court terme de la Fed et limite ainsi le rallye du dollar. Le rapport sur l’emploi aux États-Unis, attendu cet après-midi, sera à suivre de près.

Bon weekend
Christophe De Cock

Indicateurs économiques

• EZ: HCIP Flash YY - April - (11:00
• US: Non-Farm Payrolls - April - (14:30)
• US: Unemployment Rate - April - (14:30)
• US: Factory Orders - March - (16:00)

BNP Paribas end-period FX Forecasts (last update: 28/04/25) 

(Source : Global Markets, Bruxelles)

Cours indicatifs 08:38

Après les 100 premiers jours du mandat du président américain Donald Trump, un bilan est dressé ici et là. Selon la source, cela varie de « les 100 jours les plus réussis de tous les temps » à des mots-clés tels que : « chaos », « incertitude », un ordre mondial modifié et autoritarisme. Sur les marchés financiers, on ne peut ignorer l'incertitude et la volatilité, avec des marchés boursiers américains en chute libre et un affaiblissement (et encore plus ?) du dollar. Le « Jour de la Libération » de Trump au début de ce mois a particulièrement nui aux marchés et a créé encore beaucoup d'incertitude autour des différents tarifs d'importation et des guerres commerciales, qui persiste encore aujourd'hui.

Dans la guerre commerciale sino-américaine, pour l'instant, il s'agit principalement d'un jeu de oui ou de non sur l'existence de négociations et de pourparlers, même si certaines concessions devront être faites de part et d'autre à un moment donné.
Hier soir, l'indice PMI manufacturier officiel chinois est passé de 50,5 en mars à 49 en avril. Ce chiffre était même inférieur au consensus du marché de 49,8 et, avec un chiffre inférieur à 50, indique donc une contraction de l'industrie chinoise.
Du côté des États-Unis, nous attendons avec impatience le chiffre du PIB du premier trimestre cet après-midi. Une croissance de 0,4 % en glissement annuel est attendue, contre 2,4 % au dernier trimestre 2024. À titre de comparaison, la zone euro est attendue aujourd'hui à 1,1 % pour le premier trimestre. Les choses peuvent changer...

Avec l'augmentation des craintes de récession et de la méfiance, la question est de savoir quelle est l'ampleur des dommages durables causés à l'économie américaine. L'exceptionnalisme américain est difficile à trouver pour le moment. Hier, la confiance des consommateurs du Conference Board a confirmé les chiffres antérieurs de l'Université du Michigan. Il a chuté pour le cinquième mois consécutif, à 86, alors que le consensus de Reuters était de 87,5. L'important consommateur américain semble donc très pessimiste.

Nous recevons également des signaux importants du marché du travail américain cette semaine. Hier, le nombre de postes vacants non pourvus est passé de 7,48 millions en février à 7,192 millions en mars, ce qui est encore inférieur au consensus Reuters de 7,48 millions. Cet après-midi, nous verrons le rapport d'emploi ADP du secteur privé, mais bien sûr, tous les regards sont principalement tournés vers le seul et unique rapport officiel sur l'emploi de vendredi.

Nous avons déjà écrit sur la croissance économique et le marché du travail, mais vous obtiendrez également une mise à jour sur cet autre paramètre important - l'inflation - aujourd'hui. Cet après-midi, l'indice des prix PCE de base, le baromètre de l'inflation préféré de la Fed, sera publié. Un ralentissement de l'inflation PCE de base est attendu, passant de 2,8 % en glissement annuel en février à 2,6 % en mars. En Europe, les chiffres de l'inflation allemande sont aujourd'hui déjà à l'ordre du jour, suivis par les chiffres mondiaux de la zone euro vendredi.

Des données sur l'inflation américaine plus faibles que prévu et des données faibles sur le marché du travail pourraient accroître la pression sur la Fed pour qu'elle réduise ses taux directeurs. Le dollar américain semble attendre un peu et se négocie à 1,1385 EURUSD au moment de la rédaction de cet article. Affaire à suivre...

Profitez de cette semaine ensoleillée !
Geert Provoost

Indicateurs économiques

• EZ: GDP Flash Prelim - Q1 (11:00)
• EZ: Germany: HICP Prelim - Apr (14:00)
• US: ADP National Employment - Apr (14:15)
• US: GDP Advance - Q1 (14:30)
• US: Core PCE Price Index, Personal Income & Consumption - Mar (16:00)
  

BNP Paribas end-period FX Forecasts (last update: 28/04/25) 

(Source : Global Markets, Bruxelles)

Cours indicatifs 10:04

Le billet vert était à la peine hier, sur fond de confusion quant à l’avancement des négociations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis. Le secrétaire US au trésor, Scott Bessent a suggéré qu’il incombait à la Chine d’entamer les négociations, entamer signifiant - pour un investisseur comme pour le lecteur de ces lignes - que cela n’a pas encore commencé. Le Président Trump, de son côté, déclare qu’il y a progrès et qu’il s’est entretenu avec Xi Jinping, ce que les autorités chinoises démentent. Il n’en faut pas plus, même si les marchés en ont vu d’autres ces dernières semaines en termes de déclarations contradictoires, pour que le dollar dévisse à nouveau, jusqu’à 1.1425 pour un euro, venant de 1.1315 au plus haut vendredi. Idem contre les deux valeurs refuges que sont le franc suisse et le yen, respectivement hier à 0.8195 et 141.97.

Cela se calme un peu ce matin, une fois encore sur les déclarations de l’administration US, annonçant pour aujourd’hui des mesures pour limiter l’impact des barrières douanières sur l’industrie automobile. 1.1390 contre euro au moment de vous adresser ces lignes.

Au Canada, les Libéraux emmenés par Mark Carney ont manifestement remporté les élections, mais la possibilité d’un gouvernement minoritaire subsiste, ce qui risque de rendre les négociations commerciales moins fluides et ajoute à l’incertitude.

Les marchés se préparent aussi à une semaine riche en statistiques économiques américaines, qui pourraient fournir une indication précoce sur les conséquences de la guerre commerciale initiée et entretenue par Monsieur Trump.

Confiance des consommateurs aujourd’hui, les chiffres préliminaires sur la croissance du premier trimestre ainsi que et données PCE de base (l’indicateur d’inflation préféré de la Réserve fédérale) demain, les nouvelles demandes d’allocations de chômage et l’ISM manufacturier le 1er mai, et last, but certainly not least, le rapport sur l’emploi, créations et taux de chômage, vendredi.

La suite demain !

Bonne journée ensoleillée !

Stéphane Christiaens.

Indicateurs économiques

• EZ: Consumer Confidence Final - Apr (11:00)
• US: Consumer Confidence (Conference Board) - Apr (16:00)
• US: JOLTS Job Openings - Mar (16:00
  

BNP Paribas end-period FX Forecasts (last update: 28/04/25) 

(Source : Global Markets, Bruxelles)