Banque et entreprise, partenaires dans la transition vers un business model durable
En février dernier, tu participais au voyage à Oslo, la capitale verte de l’Europe, à la découverte des innovations en matière de décarbonisation. C’était il y a quelques mois déjà … ce dont tu te souviens en quelques mots ? Tu accompagnais les clients de l’Area de Bruxelles, comment ont-ils vécu cette expérience ? Quelles sont les présentations qui les ont le plus marqués ? Cette learning expedition est l’une des initiatives du SBCC, penses-tu que ce voyage à Oslo a renforcé la crédibilité de la banque au sujet de la lutte contre le changement climatique ? Et concrètement, vos clients sont-ils décidés à prendre part à l’effort pour créer une économie bas-carbone ? Si oui, comment ? À titre personnel, quels sont les principaux éléments que tu retiens de cette expérience ?Notre manière d’entreprendre connait un bouleversement sans précédent. Un des rôles du Sustainable Business Competence Centre est d’accompagner nos clients… mais également nos chargés de relations.
Après les visites de Berlin et Paris, où les thèmes de l’économie circulaire et de la ‘smart city’ ont pu être étudiés, c’est à Oslo que Corporate Banking a emmené 80 entrepreneurs en février dernier. Le sujet de ce voyage d’étude ? La décarbonisation. La capitale verte de l’Europe foisonne d’initiatives et d’innovations en la matière. Une véritable source d’inspiration et une occasion unique de réfléchir à cette thématique, pour nos clients, pour nos partenaires mais aussi pour nos collègues. Après les interviews de Stefaan Saeys (KUL), Jacques Crahay (Cosucra) et de Damien Dallemagne, rencontre avec Philippe Hespel, Business Center Manager à Bruxelles.
C’est notre rôle de partenaire financier d’épauler nos clients dans leurs démarches vers plus de durabilité. Philippe Hespel
En février dernier, tu participais au voyage à Oslo, la capitale verte de l’Europe, à la découverte des innovations en matière de décarbonisation. C’était il y a quelques mois déjà … ce dont tu te souviens en quelques mots ?
Le froid norvégien, la chaleur des gens, l’organisation top…
Je me souviens de l’arrivée à Oslo par moins 10°, de la neige… mais même si nous avons tous eu froid, il y avait une belle énergie, un même élan et une même curiosité chez tous les participants. De très belles rencontres ! L’organisation sans faille nous a permis de trouver un bel équilibre entre visites, temps de networking et quelques pauses pour profiter de ce beau décor norvégien.
Tu accompagnais les clients de l’Area de Bruxelles, comment ont-ils vécu cette expérience ? Quelles sont les présentations qui les ont le plus marqués ?
C’était un voyage à la découverte de nouvelles technologies, de nouvelles idées et manières de faire. La problématique du carbone a longuement été abordée… Carbon Offset, Carbon Capture, Carbon usgae, Carbon storage… Que de notions ! Le capter et le stocker, où et comment, définitivement ou pas ? L’envisager comme une matière première ? C’était un sujet interpellant, peu connu de nos clients, qui a fait l’objet de nombreuses conversations par la suite, notamment avec Damien Dallemagne qui était du voyage également. Nous avons aussi pu échanger avec Marie-Noëlle Keijzer, la CEO et fondatrice de l’ASBL Weforest. Et c’est le but de ce type d’expédition : provoquer le débat, la réflexion, se remettre en question et se demander comment, en tant qu’entreprise, nous pouvons contribuer à l’élimination du carbone et, pourquoi pas, à la création d’un marché pour les produits liés au CO2.
Il y avait tout le volet mobilité également. La présence massive de voitures électriques en Norvège mais surtout l’aménagement de la ville d’Oslo en elle-même relèvent d’une réelle volonté politique et d’un engagement de tous ses habitants. Si le centre d’Oslo est interdit aux véhicules à moteur, cela n’a pas été sans la mise en place d’une infrastructure favorisant l’utilisation du vélo et d’un renforcement du réseau de transports publics. ‘Simplement’ passer à l’électrique ne suffit pas, il faut repenser notre mobilité dans son ensemble. Cet aspect a aussi soulevé beaucoup de réactions parmi nos clients.
C’est là que l’on voit l’importance d’un soutien politique fort, indissociable de la volonté des citoyens et des entreprises d’avancer, ensemble. Il faut aussi souligner le pragmatisme des Norvégiens qui leur permet de réaliser des choses sans devoir attendre que tout soit parfait… Cela fait réfléchir ! Il y a une prise de conscience nécessaire que c’est ici et maintenant qu’il faut agir et que c’est à chacun, à son niveau, selon son domaine de compétence et son rayon d’action, de prendre ses responsabilités.
Cette learning expedition est l’une des initiatives du SBCC, penses-tu que ce voyage à Oslo a renforcé la crédibilité de la banque au sujet de la lutte contre le changement climatique ?
Les clients ont énormément apprécié que la banque leur permette de prendre un peu de recul pour réfléchir sur ces matières. Et ce, sans donner des leçons, mais en partageant des réflexions d’experts, en découvrant des initiatives originales, en donnant à voir ce qu’il est possible de faire.
Mais cela nous a également permis à nous, chargés de relation, Business Centre Manager, de prendre conscience de l’immense chantier de la durabilité, de l’urgence et l’importance de cette problématique.
Partager une telle expérience donne un autre regard du client sur la banque mais aussi nous donne un autre regard sur le client. Nous sommes dans le même bateau, nous devons agir en tant que partenaire en s’engageant ensemble sur le terrain de la durabilité.
Et concrètement, vos clients sont-ils décidés à prendre part à l’effort pour créer une économie bas-carbone ? Si oui, comment ?
Je pense que le travail de réflexion est en cours chez tous les participants. Des exemples concrets ? Un acteur dans les logements publics a décidé d’intégrer l’utilisation de matériaux bas-carbone dans les cahiers des charges. Un développeur Real Estate privilégie désormais les parkings pour véhicules électriques (et moins de parkings voiture). Un entrepreneur a réfléchi à des alternatives en terme de mobilité à ses employés. Il a choisi le Arval Car Sharing qui permet d’envisager le partage de voiture autrement grâce à une plate-forme en ligne intelligente et une application innovante.
À titre personnel, quels sont les principaux éléments que tu retiens de cette expérience ?
J’ai découvert à quel point ce sujet intéressait tout type de clients : publics, corporate, moyennes entreprises, start-up,… C’est une préoccupation qui a pris beaucoup d’ampleur. C’est l’affaire de tous et chacun, à son niveau, est disposé à y contribuer. Il faut juste des facilitateurs : le politique bien entendu, en légiférant en la matière, en prenant des décisions fortes et pragmatiques ; ou la banque, non seulement via ce type d’évènement ou les Sustainable Business Ateliers, en créant de l’awareness à ce sujet mais aussi en prenant ses responsabilités, en soutenant les clients dans leur changement de business model, par des demandes de crédit liées à la problématique, en créant des solutions adaptées…
Je me suis rendu compte de la force du networking quand un sujet intéresse : de Zaventem jusque Zaventem, 100 personnes ont interagi comme si elles se connaissaient depuis toujours. C’était impressionnant à voir. Ce fut un vrai partage, un réel échange entre les participants. Et ces échanges ont perduré après le voyage.
Enfin, dans ce bain d’optimisme, un gros bémol : la compréhension du paradoxe norvégien. Ce pays est lancé à 100% dans la décarbonisation de son économie, de la société, que parce qu’elle en a les moyens grâce à son trésor de guerre : … les énergies fossiles ! C’est assez déprimant de comprendre cela.
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