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08.08.2016

Financement alternatif. Les obligations vertes doivent encore mûrir

Les Green bonds, ou obligations vertes, sont une source intéressante de financement alternatif. Elles servent à financer des « activités respectueuses de l’environnement ». Sont-elles réellement vertes, encore trop vertes ?

À l’instar des obligations classiques, les obligations vertes sont des titres de dettes : une entreprise ou une organisation qui a besoin d’argent en vue d’un investissement émet des obligations. Par exemple, une société qui désire installer des éoliennes, ou une organisation qui souhaite lutter contre la pollution au tiers-monde. La seule différence entre une obligation classique et une obligation verte réside dans la finalité de l’investissement. Dans le cas d’obligations vertes, l’objectif porte, d’une manière ou d’une autre, sur des projets respectueux de l’environnement. Les prêts sont consentis et les obligations sont achetées, par exemple, par des fonds de pension ou des assureurs. Les grands investisseurs institutionnels, après s’être montrés quelque peu réticents, augmentent désormais leur exposition de manière systématique.

En pratique, les Green Bonds sont utilisés pour financer des projets dans trois grands domaines :

  • des projets énergétiques à faible émission de CO2, en particulier des énergies renouvelables, le stockage de CO2 et des projets waste-to-energy (convertir des déchets en chaleur ou en électricité) ;
  • des projets pour améliorer l’efficacité énergétique de bâtiments, de l’industrie et des transports ;
  • des projets portant sur l'environnement et l'utilisation des terres, dans des domaines comme l’agriculture, la sylviculture, l'eau, la gestion des déchets et le changement climatique.

Les termes « obligations vertes » et « obligations climatiques » prêtent souvent à confusion. Les obligations climatiques mettent l'accent sur des projets liés au climat, parmi lesquels des projets liés à la réduction des émissions de CO2.

Les « social bonds » (obligations sociales) sont parfois assimilés aux obligations vertes. Les obligations sociales sont émises pour investir dans des programmes de vaccination, l'enseignement, la santé, l’entrepreneuriat des femmes, les droits de l'Homme, les conditions de travail et les projets locaux.

Le secteur privé s’en mêle

Dans ce chapitre, les grandes organisations financières internationales endossent le rôle de pionniers. En 2007, la Banque européenne d'Investissement émet les premières obligations sous le nom d’ « obligations vertes ». La Banque mondiale et la Société financière internationale suivent.

Et récemment, ce sont les entreprises privées qui leur emboîtent le pas. Par exemple, la société française EDF qui émet en 2013 un prêt de 1,4 milliard d'euros - la première obligation liquide émise en euros de la part d’une grande entreprise. Ou, en 2014, GDF SUEZ qui émet des obligations vertes pour 2,4 milliards d'euros.

L’intérêt pour les obligations vertes augmente

Depuis les premières, émises en 2007 par la Banque européenne d’investissement, le marché progresse en moyenne de 55 % chaque année. Des estimations de la Climate Bond Initiative (organe consultatif international pour les investisseurs en obligations vertes) font état en 2014 d’un volume total d’émissions de 35 milliards d'euros et, en 2015, de 88 milliards d'euros. Cela peut sembler beaucoup, mais par rapport au marché obligataire dans son entièreté, ces chiffres restent modestes. En 2014, le chiffre total est d’environ 88.000 milliards d’euros.

The Green Bond Principles

Les obligations vertes sont un produit jeune et ont encore un peu de vert derrière les oreilles. Il n’existe toujours pas de consensus bien défini sur ce qu'est précisément une obligation verte. En 2014, les Green Bond Principles tentent de combler cette lacune. Il s’agit d’un ensemble de normes à l’intention des émetteurs d’obligations vertes. Les normes bénéficient du soutien d’un groupe de banques internationales et sont destinées à renforcer la transparence et la crédibilité du marché des obligations vertes.

Les Green Bond Principles définissent à quoi peut servir le produit d’obligation verte. Ils évaluent et sélectionnent également des projets appropriés et assurent un contrôle indépendant. Autrement dit, ils déterminent les exigences auxquelles doivent répondre des projets d'énergie renouvelable, d’économie d'énergie, de gestion durable des déchets et de l’eau, de transport écologique et autres. Pour l’heure, il s’agit de normes volontaires. Pour garantir véritablement l’intégrité du marché, il faudra des critères clairs sur l’éligibilité des thèmes d'investissement.

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08.03.2024

Les entreprises ont tout intérêt à opter pour l’électrique et la multimodalité

BNP Paribas Fortis est prêt pour la mobilité de demain. Et sa contribution va bien au-delà du leasing de véhicules électriques, avance Laurent Loncke, General Manager Retail Banking et membre du comité exécutif de la banque.

Comment les entreprises peuvent-elles faire de la mobilité l’un des leviers de leur transition ?

« Si on regarde la seule utilisation d’un véhicule, le passage du fuel à l’électrique permet de diviser par quatre les émissions de CO2. Ce changement est plus que jamais encouragé fiscalement dans notre pays. Et dès 2035, les ventes de voitures thermiques seront interdites dans toute l'Union européenne. Qu’il s’agisse de leur propre flotte ou des voitures de société qu’elles proposent à leur personnel, les entreprises ont donc tout intérêt à opter pour l’électrique. Et ce, à côté d’autres formes de mobilité. »

Toutes l’ont-elles bien compris ?

« Aujourd’hui, deux tiers des nouveaux véhicules sont des véhicules professionnels. Dans cette catégorie, 80% des commandes en cours portent sur des véhicules électriques. C’est aussi le cas chez notre partenaire Arval. » 

Une entreprise peut ainsi devenir actrice du changement ?

« Certainement. D’abord parce que les voitures de société alimentent le marché de l’occasion. Avec, à la clé, une démocratisation de la mobilité électrique. Ensuite parce que celui qui opte pour une voiture électrique encourage ses proches à faire de même. Comme l’a révélé notre récente étude Profacts, 85% des détenteurs d’un véhicule électrique sont satisfaits, voire très satisfaits, d’avoir franchi le pas. Mais 42% des Belges restent réticents. La moitié d’entre eux craignent la panne sèche électrique. »

Cette crainte est-elle justifiée ?

« Pas complètement. La plupart des automobilistes souhaitent une autonomie de 500 km pour se sentir à l’aise, même lorsqu’ils ne font que quelques dizaines de kilomètres par jour. Pour autant, développer le réseau de recharge reste absolument nécessaire. Car pour beaucoup, notamment en ville, l’installation d’une borne à domicile n’est pas possible. BNP Paribas Fortis contribue au développement du réseau de recharge, notamment via sa participation dans Optimile. En plus de proposer des solutions logicielles pour la recharge des véhicules électriques, cette scale-up gantoise développe des partenariats stratégiques pour l’installation et la maintenance de bornes. »

Une voiture électrique peut-elle être incluse dans le package de tout employé ?

« Aujourd’hui, des véhicules moins onéreux, accessibles aux cadres moyens et inférieurs, apparaissent sur le marché. De plus, un véhicule électrique doit s’analyser au regard de son coût total de possession (Total Cost of Ownership), bien inférieur à celui d’un véhicule thermique. Souvent, on aura tout intérêt à opter pour le leasing. Nous proposons une offre complète et sur mesure à toutes les entreprises, quels que soient leur taille et leurs besoins.»

Qu’entendez-vous par une « offre complète » ?

« Outre le leasing proprement dit, nous fournissons, grâce à nos nombreux partenaires, une solution de recharge à domicile ou au travail, une carte de recharge pour les réseaux publics, un remboursement automatique pour l’utilisation au domicile, une app pour trouver des bornes de recharge, et une formation à la conduite électrique. »

C’est, au fond, un véritable écosystème que vous développez…

« Nous voulons coconstruire la mobilité de demain. En la finançant, via le crédit ou le leasing, en l’assurant, mais aussi en agissant avec d’autres au-delà de nos métiers traditionnels. Comme avec Optimile, que j’ai déjà évoquée, et Touring, synonyme de garantie et de fiabilité. »

Mais la mobilité, ce n’est pas que la voiture…

« Nous sommes de ceux qui veulent repenser le rapport à la voiture. Au vu des objectifs climatiques et de la raréfaction des ressources, remplacer chaque voiture thermique par une voiture électrique est impossible. Arval procure une expertise complète aux entreprises engagées dans la transition. Nous les aidons à analyser les besoins, à définir des alternatives à la voiture, à mettre à disposition un budget mobilité, ou encore à mettre au point une mobility policy. Nous proposons par exemple le leasing vélo, en combinaison ou non avec le leasing de voitures. Nous croyons fermement à la multimodalité et aux solutions de mobility a as service, soit la possibilité de combiner et payer facilement plusieurs modes de transport. C’est d’ailleurs aussi l’une des spécialités de notre partenaire Optimile. »

Les entreprises et leurs employés sont-ils réceptifs à ce message ?

« L’idée qu’un employé ne se dise plus ‘j’ai autant pour ma voiture dans mon package salarial’, mais bien ‘j’ai autant pour ma mobilité’, fait son chemin. L’économie de l’usage plutôt que de la propriété s’est imposée pour le fitness ou le streaming. Elle s’imposera aussi pour la mobilité, avec des voitures partagées et des abonnements forfaitaires qui rendront les budgets plus prévisibles pour les entreprises comme pour les citoyens. Mais la rapidité de ce changement dépendra aussi du succès du budget mobilité fédéral, qui peine pour l’instant à décoller.»

BNP Paribas Fortis SA - Montagne du Parc 3 - B-1000 Bruxelles -TVA BE 0403.199.702 – RPM Bruxelles.

Optimile SA – Sassevaartstraat 46 bus 204, 9000 Gent – RPM Gent – TVA BE 0648.837.849 – www.optimile.eu - BNP Paribas Fortis SA détient une participation de plus de 10% dans Optimile SA.

Arval Belgium SA, Ikaroslaan 99, 1930 Zaventem – RPM Bruxelles – TVA BE 0436.781.102.

Touring SA – Bd Roi Albert II 4 B12, 1000 Bruxelles - RPM Bruxelles - BCE 0403.471.401, est enregistrée sous ce numéro auprès de la FSMA, rue du Congrès 12-14, 1000 Bruxelles, et agit comme agent lié, rémunéré à la commission, pour AG Insurance SA. AG Insurance SA détient une participation supérieure à 10% dans Touring SA.
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01.12.2023

Quelles aides pour votre entreprise ?

Les trois régions du pays ont prévu un ensemble de subventions pour les sociétés et indépendants qui investissent. Nos experts et expertes vous aident à y voir clair et à introduire votre dossier.

Les modalités, montants et conditions des aides à l’investissement diffèrent fortement d’une région à l’autre. La réglementation applicable dépend de la localisation du siège d’exploitation où les investissements sont réalisés. Le siège social n’a pas d’influence et peut se trouver dans n’importe quel pays. Par ailleurs, ne perdez pas de vue que la demande d’une subvention demeure un processus assez lourd sur le plan administratif. Raison pour laquelle nos experts et expertes se chargent de toutes les démarches nécessaires, de l’introduction de la demande de prime jusqu’à son obtention.

Flandre, panel d’aides

La Flandre a prévu différents types de subventions : soutien à la transformation stratégique, prime écologique, soutien écologique stratégique, portefeuille PME ou prime de croissance pour ne citer que les plus importantes.

Chaque aide cible des types d’investissements et des entreprises différents. Les niveaux de subsidiation sont aussi très variables, allant de 8% pour un investissement stratégique d’une grande entreprise à 50% pour des frais de consultance d’une PME.

Nos experts peuvent sonder avec vous les possibilités de subvention et ensuite vous permettre de rencontrer un ou une spécialiste de VLAIO, l’Agence flamande pour l’innovation et l’entrepreneuriat. Il ou elle prendra ensuite le relais pour vous accompagner dans votre demande.

Wallonie, aides classiques et écologiques

En Wallonie, les primes à l’investissement sont réservées aux entreprises actives dans un nombre restreint de secteurs admis. Parmi les activités exclues, citons notamment les activités de commerce de détail, le secteur des transports ou les professions libérales.

En outre, les modalités diffèrent également en fonction de la taille de l’entreprise. Les petites doivent investir pour un montant minimal de 25.000 euros. Les grandes doivent atteindre des seuils plus élevés et investir dans une zone de développement.

Concrètement, voici quelques exemples d’investissements à usage professionnel éligibles : achat/construction d’un bien immobilier, achat d’un terrain, achat de matériel d’exploitation neuf, etc.

La prime de base varie de 4% à 6% avec des majorations possibles en cas de création d’emplois, pour une approche innovante, dans le cadre d’une diversification à l’étranger… Vous pouvez obtenir une prime plus importante, jusqu’à 20%, pour les projets favorisant l'utilisation durable de l'énergie et de la protection de l'environnement.

À noter qu’il est indispensable d’introduire la demande avant tout engagement ferme. Des investissements pour lesquels vous avez déjà signé une facture ne peuvent plus être subsidiés.

Nos experts peuvent accompagner votre entreprise dans toutes les démarches.

Bruxelles, la plus généreuse

La prime bruxelloise pour des investissements (im)matériels ou des travaux est ouverte à la plupart des secteurs. Au total, environ 80% des activités économiques de la capitale sont subsidiables. Les deux principales exceptions sont l’enseignement et l’immobilier.

Pour bénéficier d’une subvention, le projet d’investissement doit être d’au moins 10.000 euros pour un entrepreneur débutant et minimum 15.000 euros dans les autres cas, en fonction de la taille de l’entreprise. En outre, le projet doit viser à développer ou améliorer une activité existante, un simple remplacement n’étant pas admis.

L’aide peut atteindre jusqu’à 30% du montant de l’investissement, avec une moyenne de 12,5%. Le niveau de subsidiation dépend d’un ensemble de critères comme le fait d’être starter, d’augmenter le nombre de personnes employées de plus de 30%, etc.

Courant 2024, la réforme des aides renforcera les primes pour les projets durables et d’économie circulaire.

De même qu’en Wallonie, il est indispensable d’introduire la demande avant tout engagement ferme. Des investissements pour lesquels vous avez déjà signé un devis ne peuvent plus être subsidiés.

Nos experts peuvent accompagner votre entreprise dans toutes les démarches.

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31.05.2021

Optimisez votre besoin en fonds de roulement grâce au factoring

Comment préserver la santé de votre fonds de roulement et faire preuve de la flexibilité financière requise ? Le factoring vous aide à financer vos besoins de liquidités de manière rapide et adaptée.

Conserver suffisamment de liquidités est essentiel pour financer votre besoins en fonds de roulement et assurer le bon fonctionnement de votre entreprise en toutes circonstances. Et c’est précisément ce qu’offre le factoring.Il s’agit d’une solution structurelle visant à optimiser votre besoin en fonds de roulement. En une demi-heure, la vidéo ci-dessous vous montre tout ce qu’il faut savoir sur le factoring.


Une solution sur mesure

En échange de la cession de vos factures à une société de factoring externe, vous pouvez compter sur un financement rapide et flexible, la perception de vos factures est suivie et vous vous protégez contre une faillite éventuelle de vos clients. Chaque solution de factoring est conçue sur mesure afin de répondre parfaitement aux besoins de votre entreprise. Le factoring convient également aux entreprises actives à l’échelle internationale. En Belgique, une entreprise sur six sous-traite actuellement sa facturation à une société de factoring externe, et l'on observe une tendance similaire dans d'autres pays européens.

Comment fonctionne le factoring ? De quelle manière cela vous facilite-t-il la vie ? Comment les prix sont-ils fixés ? Benoît Mélot, Area Manager Wallonie, et Stéphanie Liesens, Head of Sales South BNP Paribas Fortis Factor, répondent à ces questions dans la vidéo ci-dessus. Deux clients partagent également leur expérience.


Vous avez encore des questions ou souhaitez discuter de la manière dont le factoring peut vous aider ? N’hésitez pas à contacter votre chargé de relation ou à nous laisser vos coordonnées dans le formulaire de contact et nous vous recontacterons.
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03.08.2020

Odoo : accompagner la croissance d'une entreprise qui casse les codes

Peu d'entreprises belges connaissent une croissance aussi fulgurante qu'Odoo, l'un des leaders mondiaux en logiciel de gestion de PME. "Nous avons besoin d'une banque aux reins solides", estime Fabien Pinckaers, CEO. "Nous comptons sur BNP Paribas Fortis pour accompagner notre développement." Regardez l'interview en vidéo.

En à peine une quinzaine d'années, Odoo est parvenue à se tailler une place de choix dans son secteur. Basée sur l'open source et présente sur plusieurs continents, cette jeune entreprise de Ramilies (Brabant wallon) occupe désormais plus de 1.000 personnes dans le monde. Et elle ne fait décidément rien comme les autres, y compris en matière bancaire.

 

BNP Paribas Fortis a récemment répondu à deux besoins essentiels liés à la croissance d'Odoo : la restructuration de son actionnariat et d'importants investissements immobiliers dans des fermes brabançonnes – une des marques de fabrique de l'entreprise, qui y concentre une grande partie de ses activités – ainsi que dans une grande extension à Louvain-la-Neuve.

Disruption

"Odoo fait partie de ces entreprises disruptives qui bousculent les codes à tous les niveaux. Elle nous pousse à réfléchir sur notre métier de banquier", raconte Jean-François Pierreux, chargé de relation. "C'est une entreprise positive, qui avance, qui voit grand, qui embauche. Et qui poursuit son impressionnante croissance malgré la crise sanitaire. C'est notre rôle de banquier de répondre de manière innovante à leurs besoins financiers, de leur offrir une véritable valeur ajoutée."

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